La consultation de votre médecin est recommandée. Consulter avant vaut mieux que consulter après... D’autant que ;
Si vous avez déjà, avant le voyage, un problème de santé, la consultation est imperative, voire vitale : par exemple, si vous êtes diabétique, cardiaque, atteint d’une maladie chronique pulmonaire ou intestinale, porteur du virus VIH, etc... , les problèmes de voyage deviennent extrêmement complexes. Ils ne sont pas cependant insurmontables, sous réserve que toutes les précautions et conseils aient éte pris auprès de votre médecin traitant, éventuellement assisté par un médecin spécialisé en médecine des voyages.
Il ne faut pas se fier à ce qui est exigé par les autorités du pays de destination : beaucoup de pays ne sont pas très désireux de clamer au monde entier qu’il y a chez eux de la fièvre jaune, de la typhoïde, etc ...
Prenons les vaccinations conseillées en France une par une :
Les quatre premières sont obligatoires en France pour l’enfant, les trois suivantes fortement recommandées. Les trois premières, déjà très recommandées chez l’adulte non voyageur, deviennent extrêmement souhaitables, et le rappel est une priorité avant le départ.
Si vous n’êtes plus protégé (votre dernier rappel date de plus de 10 ans), vous pouvez quand même continuer à couler des jours heureux en Europe car la polio a disparu du continent, grâce à la vaccination collective associée aux progrès de l’hygiène. En revanche, le virus redoutable persiste à l’état endémique dans tous les pays en développement. Si on l’attrape, on connaît la suite : adieu les voyages... C’est une vaccination sans problème, à renouveler tous les 10 ans.
En Europe, vous si vous vous
blessez : si vous n’êtes pas à jour pour votre vaccination
antitétanique, on entreprend immédiatement une prévention
secondaire (rappel + immunoglobulines), plus de risque.
Il peut-être très difficile de trouver en urgence un sérum
antitétanique en brousse africaine ou dans le désert de Gobi...
Selon votre âge et le nombre d’injections que vous avez préalablement reçues, le médecin jugera de l’opportunité d’une nouvelle injection de rappel. La diphtérie est une maladie très commune sous les tropiques, et d’une manière générale dans tous les pays pauvres.
En bref tous les voyageurs devraient être systématiquement immunisés contre ces trois fléaux que sont le tétanos, la polio et diphtérie. Quel que soit son âge, tout adulte peut bénéficier du rappel triple, une seule injection depuis Novembre 2000, grâce au vaccin REVAXIS (à renouveler tous les 10 ans).
Dès que l’on doit approcher des gens de près
(professionnellement comme les personnels de santé, sexuellement, ou
dans des conditions de vie précaires des pays en développement), mieux
vaut être vacciné contre l’hépatite B. L’hépatite B est une maladie de
la " promiscuité ", et c’est une maladie grave qui peut
aboutir à la cirrhose et au cancer du foie, le premier cancer dans le
monde. Dans certains pays comme dans certains villages, plus de 90 %
des gens ont rencontré le virus au cours de leur existence :
l’hépatite B est la 9ème cause de mortalité mondiale selon l’OMS. Les
régions à très haut risque sont l’Afrique et l’Asie, mais la maladie
est universelle.
Indications : actuellement recommandée
à tous les Européens, a fortiori donc à ceux qui voyagent.
Schéma vaccinal courant : une injection, une
seconde 6 à 18 mois plus tard. Pas besoin de rappels ultérieurs,
immunité à vie (tout au moins pour ceux qui auront bénéficié de cette
vaccination étant jeunes).
En attendant que tout le monde soit protégé
grâce à la vaccination systématique des nourrissons, il est nécessaire
aujourd’hui que les voyageurs tropicaux soient dûment vaccinés contre
cette maladie.
Il s’agit d’un vieux vaccin
contre la tuberculose qui a sans doute rendu des services mais qui est
un peu vétuste par rapport aux autres. Il est possible qu’il soit
bientôt abandonné à titre systématique chez les enfants français.
Il nous paraît néanmoins raisonnable qu’il continue d’être fait chez
les enfants voyageurs tropicaux de longue durée (enfants d’expatriés
par exemple).
Une seule inoculation suffit ; pas de contrôle systématique de la
"cuti".
Il s’agit du vaccin combiné Rougeole-Oreillons-Rubéole qui est désormais fortement recommandé en Europe pour tous les enfants : a fortiori donc lorsque l’on se rend dans les pays en développement, où ces virus circulent intensément. Cependant, ce n’est pas à proprement parler une vaccination de l’adulte voyageur, mais plutôt une vaccination universelle, comme les précédentes
Mêmes remarques que pour le ROR.
Indispensable, vital, pour tous les nouveau-nés et nourrissons de moins de 2 ans. Si un enfant doit voyager en zone tropicale, il est absolument indispensable qu’il ait bénéficié de TOUTES les vaccinations obligatoires et recommandées en France.
Elle est indispensable pour tout voyage en Afrique
intertropicale ou en Amérique du Sud (y compris en Guyane), dès l’âge
de 6 mois, même lorsqu’elle n’est pas administrativement exigée par le
pays récepteur. On ne discute pas car il s’agit d’une maladie mortelle
(60%) que l’on contracte sans s’en apercevoir en étant piqué par un
moustique qui n’a rien de particulier par rapport aux autres.
La vaccination protège quasiment à 100 %,
pendant au moins 10 ans (10 ans est la durée de validité
" administrative ").
Bien noter que :
Il y a quelques décennies circulait un vaccin mal
toléré, qui se révéla de plus inefficace. Ce vaccin fut supprimé en
France il y a une vingtaine d’années.
Depuis le 30 décembre 2004 est commercialisé un vaccin moderne,
buvable, en pratique dénué d’effets secondaires et de
contre-indications. De fabrication suédoise, distribué en France par
Chiron Vaccines, dénommé Dukoral® dans le monde entier, il confère une
protection de 3 ans, 12 à 15 jours après la première prise (la seconde
ayant lieu une semaine après la première).
Il n’est pour l’instant disponible en France que dans les Centres de
Vaccinations Internationales.
Il n’est pas recommandé pour le voyageur, de courte durée, se rendant
dans un club hôtel... Il est en revanche indiqué pour les voyageurs
particulièrement exposés : routards, expatriés dans des conditions
précaires, personnels humanitaires... se rendant en zone d’endémie ou
d’épidémie.
Cette maladie est
aujourd’hui exceptionnelle en France, mais continue à faire de
terribles ravages dans les pays en développement (21 millions de cas
annuels)..
Les zones à très haut
risque sont le Maghreb, le sous-continent indien, l’Asie du sud-est,
l’Amérique du Sud.
L’actuel vaccin n’a plus
rien à voir avec le déjà "antique" TAB. La vaccination typhoïdique est
même proche du "vaccin idéal" : quasiment aucune
contre-indication, injection quasi-indolore (faible volume), effets
secondaires proches de ceux d’une injection de placebo, facilement
associable aux autres vaccins ; une seule limite : la durée
de protection n’est que de 3 ans.
On ne saurait donc que
trop le recommander aux voyageurs tropicaux, même de courte durée
d’après les experts américains.
NB: depuis mai 2004 existe un vaccin combiné (dans la même seringue)
typhoïde et hépatite A (Tyavax).
Il s’agit d’une maladie qui décime des villages
entiers dans nombre de régions tropicales, en Afrique en particulier.
D’ailleurs, quand un cas isolé survient en France, c’est la
mobilisation générale : fermeture des écoles, vastes
chimioprophylaxies, vaccinations etc. On arrive ainsi à faire avorter
l’épidémie potentielle : mais là-bas ?..
La vaccination est recommandée aux enfants,
adolescents et jeunes adultes qui vont séjourner dans des pays où la
méningite sévit régulièrement de manière épidémique (les régions
sahéliennes et soudano-sahéliennes par exemple).
Pour l’adulte de moins de 35-40 ans, il s’agit
d’une vaccination très recommandée si on se rend en zone d’endémie à
certains moments de l’année (par exemple : la saison sèche en
Afrique soudano-sahélienne).
Il s’agit d’une vaccination sans aucun risque, bien
tolérée et facilement associable à toutes les autres. Durée de
protection : 3 ans.
Jusqu’à preuve du contraire, il faut considérer que
la rage est présente dans tous les pays tropicaux. Elle l’est
d’ailleurs également en Europe, aux Etats-Unis.... Mais, dans les pays
industrialisés, si l’on se fait mordre par un animal suspect de rage,
les pouvoirs publics, les centres agréés de vaccination antirabique
entrent en action dans des délais très courts ; cette rapidité de
mobilisation fait que nous ne déplorons aucun cas de rage humaine
autochtone en France, même lorsque la rage animale y était présente.
Tous ces moyens sont mis en oeuvre pour préserver l’homme parce que la
rage est une des rares maladies humaines qui soit mortelle dans 100%
des cas.
Que penser alors du voyageur, du trekker, du
routard, qui va se trouver mordu à plusieurs jours de tout centre
capable de lui administrer un traitement salvateur de qualité ?
C’est pourquoi, il est fortement recommandé à certaines personnes de se
faire vacciner de manière préventive :
Toute personne qui sera en contact avec des animaux de manière obligatoire (vétérinaires, biologistes animaux, écologistes, agronomes...).
La vaccination antirabique actuellement disponible
(vacin Rabique ,Pasteur, Verorab,Rabipur) est aussi bien tolérée que
les autres . Avis aux routards, trekkers, aventuriers, fanatiques de la
nature, coopérants... et aussi et surtout leurs enfants.
Schéma : vaccin rabique préventif : 3
injections J0, J7, J28 et un rappel à 1 an. En cas de morsure, un
simple rappel du même vaccin suffit.
On évitera ainsi de recevoir sur place des sérums
et vaccins curatifs de fabrication locale qui sont volontiers
considérés comme plus dangereux que le risque de rage lui-même.
L’hépatite A est une maladie extrêmement répandue
sur la surface du globe ; si l’on n’est pas immunisé, on risque de
l’attraper dès que l’on sort de la " zone de sécurité "
définie par l’OMS : Amérique du nord, Europe de l’Ouest,
Australie, Nouvelle Zélande, Japon.
Plus le pays est pauvre, plus le risque est élevé.
L’hépatite A est la plus fréquente des maladies du
voyageur qui soit évitable par la vaccination. Elle n’est que très
rarement très grave, voire mortelle, mais rend souvent très malade et
très longtemps : avant la mise au point des vaccins, c’était un
véritable fléau pour les entreprises envoyant des salariés à
l’étranger, pour l’armée et pour bon nombre de touristes qui payaient
bien cher leurs quelques semaines de farniente sous les tropiques.
Le vaccin (Avamix,Havrix 1440) est extrêmement
efficace (proche de 100 %) 15 jours à trois semaines après une seule
injection. Une injection de rappel faite 6-18 mois plus tard assure une
protection au moins égale à 10 ans, et sans doute à vie.
Il s’agit d’une maladie qui
sévit par épidémies de l’Inde jusqu’au Japon : 1/3 de décès, 1/3
de séquelles neurologiques.
La vaccination est recommandée à toute personne qui
se rendra plus d’un mois en zone rurale, et surtout en période de
mousson.
Vaccin (JEVAX) réservé en France à la prescription
et la distribution hospitalière et centres agréés, après procédure
spéciale de prescription (ATU). Le temps de ces procédures ajouté à
celui de la vaccination (J0, J7, J30) fait qu’il faut consulter un mois
et demi avant le départ.
Ce n est pas une maladie tropicale, bien au contraire. Zone de transmission : toutes les forêts depuis l’Alsace jusqu’à la Sibérie. C’est une maladie grave contre laquelle la seule arme est le vaccin (TICOVAC).
Aucun vaccin n’est reconnu comme efficace à ce jour : tous entraînent de sévères réactions secondaires.
Vaccin en cours d’étude.
A l’heure actuelle, tous ces vaccins ne sont pas dans la même seringue. C’est dire l’importance d’une consultation de voyage ayant lieu suffisamment longtemps avant le départ. En pratique, on recommande cette consultation au moins 3 semaines avant le départ.