L'hépatite B fait partie des premières maladies infectieuses responsables des plus hautes mortalités de la planète (OMS), juste après le sida et le paludisme ; c'est la seule maladie dans ce groupe qui puisse être prévenue efficacement par un vaccin.
Sur 100.000 infections aiguës par le VHB (OMS)
L'hépatite B dans le monde : estimations OMS
Le monde se divise en trois zones :
Il est mal connu car de multiples facteurs sont intriqués : destination, comportements à risque, compréhension du problème, recours imprévisible au système de santé local...
Il est probable que les voyages soient responsables d'environ 15% des contaminations en France ; ces chiffres sont incertains car dans environ 30% des cas d'hépatite B, le mode de contamination est inconnu.
Certains voyages s'effectuent dans des contrées où plus de 90% de la population locale est porteuse de marqueurs du virus B.
Il est bien évident que ce risque est très hétérogène : il y bien peu en commun entre un couple de retraités passant une semaine en safari-photo au Kenya, un célibataire passant ses vacances en Thaïlande, un expatrié avec contrat de 4 ans en Afrique noire... Il est à noter que bien des voyageurs font une fixation parfois obsessionnelle sur le VIH, ignorant le VHB alors que la contagiosité de ce dernier est estimée 10 à 100 fois plus grande que le premier.
Compte tenu de cette hétérogénéité des risques, il n'y a pas de consensus très affiné.
Mais ces subtiles distinctions s’effacent depuis que la vaccination contre l’hépatite B est considérée comme une vaccination « universelle », concernant toute la population mondiale, dans un but d’éradication.
Objet d’une polémique désormais désuète –et qui fut exclusivement franco-française- la possibilité d’effets secondaires neurologiques subsiste dans l’esprit de nombreux français, de manière floue mais vivace. Rappelons la position de l’OMS :
"Le vaccin contre l'hépatite B figure parmi les vaccins les plus sûrs dont on dispose actuellement" (...) "L'OMS estime que les données scientifiques disponibles ne permettent pas de mettre en évidence une association causale entre la vaccination anti-hépatite B et des affections démyélinisantes du SCN, y compris la sclérose en plaques".
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