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Novembre 2012

Rougeole en cabine

  La transmission de la rougeole en avion est un fait établi ; il est admis que le risque existe si un sujet contagieux se trouve dans les deux rangées de sièges à l’avant et à l’arrière d’un voyageur non protégé naturellement ou vacciné. L’auteur (CDC) remet en cause ce fait établi.
  De nouvelles études montrent que la barrière de filtration de l’air circulant en cabine n’est pas aussi efficace qu’on le prétend; d’autre part on ne prend pas en compte les turbulences et la circulation des voyageurs et des personnels navigants.
  L’auteur a colligé 95 publications, de tous pays, de 1988 à novembre 2 - 012, rapportant des cas de transmission morbilleuse aéronautique. Neuf d’entre elles (rapportant 13 cas index, 23 cas secondaires) furent méta-analysées. La séparation moyenne entre les cas index (n=13) et les cas secondaires (n=23) était de 6 rangées de sièges; le maximum allait jusqu’à 17.

EDELSON P J. Patterns of measles transmission among airplaine travellers. Travel Med Infect Dis. 2 - 012; Nov 2 (Epub ahead of print).

NDLR. Le brassage des populations voyageuses est tel que se côtoient en vol des personnes non protégées issues de pays de faible endémicité et des personnes issues de pays hyperendémiques. Pour ce qui concerne notre pays, insuffisamment immunisé, il conviendrait d’inclure la vaccination rougeole dans la liste des vaccinations du voyageur.

Mourir à Chang Mai

  Les auteurs, Thaïlandais, ont analysé les causes de décès des touristes étrangers à Chang Mai du - 01. - 01.2 - 010 au 31.05.2 - 011, à partir du registre national des décès du pays. L’âge moyen était de 64 ans (14-102); le sex ratio F/M était de 1,0 : 5,4. La plus forte mortalité était constatée chez des voyageurs européens (45,1%).
  La très grande majorité des décès était de cause «naturelle» (89,2%): cardiaque (n=36, PMR (ratio de mortalité proportionnelle) =35,3), cancéreuse (n=20, PMR=19,6). Les maladies infectieuses n’intervenaient qu’à hauteur de 12 cas (PMR=11,8) et étaient pour la plupart des infections respiratoires basses et des sepsis. De même la traumatologie était une cause peu fréquente : 4 cas (PMR=3,9). Puis 4 suicides (PMR=3,9), 2 overdoses (PMR=2,0), une noyade (PMR=1,0). Aucun homicide.
  Par rapport aux standards OMS concernant la mortalité/âge des différentes populations mondiales, les touristes, appariés aux locaux, avaient une plus forte probabilité de décès.
  Les auteurs insistent sur la nécessité d’une décision réfléchie, avec les médecins traitants des pays d’origine, pour l’autorisation d’un tel voyage, puis d’une préparation adéquate en fonction de l’état de santé.

PAWUN V et al. Mortality Among Foreign Nationals in Chiang Mai City, Thailand, 2 - 010 to 2 - 011. J Travel Med 2 - 012; 19; 334-351.

NDLR . Il est donc suggéré que la grande majorité des touristes qui décèdent à Chang Mai n’auraient pas dû y venir et qu’il eût été préférable qu’il meurent chez eux. Ils n’ont peut-être pas tort: la Thaïlande est une destination banalisée proposée à chaque coin de rue et du web. Qui penserait donc à demander l’avis de son médecin traitant '

Enfants et avion: les connaissances des pédiatres français

  Les enfants français prennent de plus souvent l’avion, tout comme leurs familles. Les auteurs (CHU Timone-Enfants, Marseille)

ont évalué les connaissances des risques spécifiques et leurs traitements préventifs et curatifs de 232 pédiatres membres de AFPA, SFP, SNPEH et SP2A (hospitaliers stricts: 82,3%).
- Contre-indications au vol: si les infections aiguës sont correctement désignées, les autres (drépanocytose, pathologie respiratoire chronique…) reçurent des réponses correctes hétérogènes (14 à 84%).
- Possibles traitements en vol: les réponses aux questions concernant une éventuelle oxygénothérapie reçurent également des réponses hétérogènes ou un aveu d’impossibilité de réponse (35-68%).
  Les auteurs concluent qu’ils constatent chez les pédiatres une connaissance « très fragmentée ».

BOSLAND A et al. Children and air travel : National survey results. Arch Pediatr 2 - 012 Oct 17 (Epub ahead of print).

Voyages, animaux de compagnie… et ESBL

  Etude de la prévalence et des facteurs de risque de la contamination par les très redoutables et internationaux Escherichia coli à spectre bêta-lactamase étendu.
  Les sujets furent recrutés lors d’un symposium sur le contrôle des infections (Allemagne): lesquels subirent un écouvillonnage rectal et acceptèrent de remplir un questionnaire standardisé portant sur régime alimentaire, contact avec des animaux, antécédent d’hospitalisation, antibiothérapie au cours des 12 derniers mois et voyages.
   Les participants au symposium inclus furent au nombre de 231 (36%). Chez 8 d’entre eux un ESBL fut isolé (3,5% ; CI 95% 1,5-6,7). L’analyse multivariée montra une association indépendante de cette positivité avec
- des voyages en Grèce (OR 15,2) ou en Afrique (OR 14,8)
- des contacts avec des animaux de compagnie (OR 6,7).
Ceci est la première étude montrant que les sujets ayant des contacts avec les animaux de compagnie ont une probabilité de portage 7 fois supérieure à ceux qui n’en ont pas.
Ndlr. Les voyageurs qui ont des animaux de compagnie n’ont pas été analysés: dommage.

MEYER E et al. Pet ann travel are risk factors for colonisation with extended spectrum beta-lactamase-producing Escherichia coli. Infection 2 - 012, sept 13 (E-pub ahead of print).


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