Une femme polynésienne de 40 ans séjournant en Nouvelle-Calédonie, sept jours après un syndrome grippal, présente des paresthésies des extrémités. Elle quitte le service des urgences, mais, le lendemain, est hospitalisée en raison de signes neurologiques. De fait, au troisième jour, elle présente une tétraparésie avec paresthésies des extrémités, myalgies diffuses, paralysie faciale et abolition des réflexes ostéo-tendineux. L’électromyogramme a confirmé un trouble diffus de démyélinisation, avec vitesses de conduction motrice ralienties ; la ponction lombaire a montré une dissociation albumino-cytologique.
On pensa d’abord, bien évidemment à une expression neurologique de la dengue : mais la sérologie était négative, alors que celle du virus Zika était positive. L’administration d’immunoglobulines anti-Zika (0,4g/kg/j pendant 5 jours) permit une évolution favorable. La patiente put regagner son domicile après 13 jours d’hospitalisation.
Il convient donc désormais, devant un tableau neurologique d’allure virale, de penser au virus Zika autant qu’on pense au virus de la dengue dans la région Pacifique (Quotidien du Médecin).
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