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Mars 2001

Attention au Kava

Lors d'un voyage dans les îles du Pacifique (sud en particulier) on peut se voir proposer une poudre ou décoction de rhizome de Piper methysticum, connu sous le nom de Kava ou Kava-kava. Il s'agit d'un narcotique traditionnel des populations locales qui en usent et parfois en abusent lors de fêtes ou plus simplement lorsqu'ils veulent se détendre et planer un peu.

Un patient de 50 ans, sans antécédents particuliers, ne prenant aucun médicament et ne consommant jamais d'alcool, consulta son médecin pour jaunisse. Il s'agissait d'une hépatite qui devint bientôt fulminante : le patient bénéficia d'une transplantation hépatique. Les recherches étiologiques très poussées furent négatives : la seule cause possible (probable selon les critères de causalité de l'OMS), d'après les auteurs, était la prise de kava à but anxiolytique.

ESCHER M. et coll. Hepatitis associated with Kava, a herbal remedy for anxiety. BMJ 20 - 01; 322: 139.

Israël: vaccination hépatite A systématique

C'est dans les pays " intermédiaires " que l'hépatite A pose le plus de problèmes : dans les pays très industrialisés, le virus ne circule plus et, dans les pays les plus pauvres, la totalité de la population est infectée très tôt. Les auteurs ont quantifié l'impact économique de la vaccination systématique des nourrissons israéliens.

Pendant les 45 prochaines années, le nombre de malades chutera ainsi de 181.000 à 47.000, ce qui économisera 57,5 millions de Dollars US en coûts directs et 49 millions en coûts indirects. Les vaccins coûteront 32 millions avec 42,1 millions de coûts indirects.

L'opération est donc très bénéficiaire.

GINSBER G.M. et coll. Cost-benefit analysis of a nationwide infant immunization programme against hepatitis A in an area of intermediate endemicity. J. Hepatol. 20 - 01; 34: 92-9.

Vaccin hépatite B et SEP: les deux études définitives

Le New England Journal of Medicine publie deux études qui mettent un terme à l'inutile et délétère polémique franco-française.

(1) Depuis 1976, 121.700 infirmières font l'objet d'une surveillance épidémiologique prospective ; depuis 1989, 116.671 de plus. Les auteurs ont utilisé cette gigantesque cohorte en appariant chacune de ses 192 patientes atteintes de SEP à 5 témoins en bonne santé et 1 témoin atteint de cancer du sein. Ils ont étudié pour tous les sujets les antécédents vaccinaux. Quelle que soit la date de vaccination hépatite B, proche ou lointaine du diagnostic de SEP, le risque relatif est de 0,9 ; pour les vaccinations effectuées dans les 2 ans précédant la SEP, il est de 0,7 ; et ceci quels que soient la nature du vaccin ou le nombre d'injections effectuées.

(2) Le vaccin n'est donc pas responsable de SEP ; serait-il responsable de ses poussées ' A partir de la base de données européenne sur la SEP, les auteurs ont étudié 643 patients ayant présenté une poussée; ils ont relevé les vaccinations (HB, tétanos, grippe) effectuées par tranches de 2 mois précédant la poussée. Le risque relatif associé à la vaccination est de 0,71: absence de significabilité quels que soient les vaccins injectés, la tranche de période étudiée.

Conclusions des auteurs "No association between hepatitis B vaccination and the development of multiple sclerosis (1). Vaccination does not appear to increase the short-term risk of relapse in multiple sclerosis (2)".

(1) ASCHERIO A. et coll. Hepatitis B vaccination and the risk of multiple sclerosis.
(2) CONFAVREUX C. et coll. Vaccinations and the risk of relapse in multiple sclerosis.
N. Engl. J. Med. 20 - 01; 344: 319-32.

NDLR. Espérons que ces études seront de nature à mettre un terme aux voyages de sujets non vaccinés dans les pays d'hyperendémicité de l'hépatite B.


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