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Mai 2006

Légionnelles en bateau

Les auteurs s'émeuvent du succès croissant des croisières et de leur fréquentation par un public âgé de plus en plus nombreux. Qu'en est-il de la contamination par légionnelles des eaux à bord des navires '
Des prélèvements ont été effectués dans 9 navires faisant escale en Sardaigne: cabines passagers, cabines équipage, cuisines, bars, centrale air conditionné. 42% des ces points d'eau étaient contaminés par L. pneumophila, essentiellement l'eau des douches et des baignoires; dans 77,8% des cas de colonisation, la charge en Legionnella spp était de plus de 10 UFC/l.
Il y a urgence à procéder à une décontamination, à repenser les adductions et les entretenir, et à mettre en place une surveillance permanente.

AZARA A et coll. Prevalence study of Legionella spp contamination in ferries and cruise ships. BMC Public Health 2006; 18: 100.

Vers intestinaux et tuberculose

Dans des villages éthiopiens, deux groupes de sujets furent étudiés: patients présentant des des BAAR à l'examen direct des crachats, et sujets aux crachats négatifs. Tous eurent un examen parasitologique des selles (trois jours consécutifs) et une sérologie VIH.
La prévalence des helminthes dans le premier groupe (n=230) était de 71%, dans le second (n=510) de 36%. Les tuberculeux étaient plus souvent séropositifs que les témoins (46,7% vs 11,6%, p<0,0 - 01).
La régression logistique montre une association forte entre tuberculose et helminthiase (OR 4,2, 95%CI 2,7-5,9, p<0,0 - 01), et entre tuberculose et VIH (0R 7,8, 95%CI 4,8-12,6, p<0,00 - 01). L'odds ratio était de 4,3 chez les patients infestés par deux espèces d'helminthes, de 12,2 chez ceux à 3 ou plus d'espèces.
Conclusion des auteurs: les helminthiases pourraient être une facteur de développement de la tuberculose pulmonaire active.

ELIAS D et coll. Are intestinal helminths risk factors for developing active tuberculosis ' Trop Med Int Health 2006; 11: 551-8.

NDLR. Les auteurs vont vite en besogne: la tuberculose et les helminthiases ont les mêmes facteurs favorisants: l'insalubrité et l'incurie. Ces facteurs auraient dû être quantifiés et croisés avec les prévalences. Ceci dit, une conclusion pragmatique s'impose: il faut rechercher attentivement et traiter les helminthiases chez les tuberculeux ayant séjourné en pays d'endémie.

Epidémies et catastrophes naturelles

On se souvient qu'après le tsunami des experts auto-proclamés et les journalistes avaient partout déclaré «les épidémies qui vont suivre feront autant de morts que le tsunami lui-même». Que c'est-il passé' Rien. Idée reçue, perte de la raison suite au stress, et en tous cas foutaise comme le démontrent les auteurs (sérieux) du présent article (NDLR).
Furent étudiés la littérature et les données fournies par les agences humanitaires et l'OMS, entre 1985 et 2004. Plus de 600 catastrophes ont été recensées. Il ne fut trouvé que 3 épidémies leur étant reliées: oreillons après l'éruption du Pinatubo, coccidioïdomycose après un tremblement de terre en Californie, et paludisme à P. vivax après un tremblement de terre suivi de pluies torrentielles au Costa Rica.
C'est tout. Affaire classée. Circulez, il n'y a rien à voir ! (NDLR).

FLORET N et coll. Negligible risk for epidemics after geophysical disasters. Emerg Infect Dis 2006; 12: 543-7.

Méningococcie: retards diagnostiques

Etude très fine, heure par heure, de la symptomatologie de la méningite cérébro-spinale de l'enfant, voyageur ou non. Les parents de 448 (103 décédés) enfants infectés ont été interrogés avec minutie sur la chronologie des symptômes.
La conclusion est sévère : le diagnostic est porté avec retard. Pendant les 4-6 premières heures, les signes sont non spécifiques; mais à 24 h, l'enfant est proche de la mort. Après la première consultation, seulement 51% des enfants sont hospitalisés en urgence. On ne tient pas assez compte de certains signes précoces de sepsis: en moyenne, après 8 heures d'évolution, en apparaissent trois principaux: douleur des jambes, extrémités froides, couleur cutanée anormale. Pourtant l'hospitalisation n'intervient en moyenne qu'après 19 heures. Les signes classiques (raideur méningée, purpura, et troubles de conscience) n'apparaissent que tardivement, entre 13 et 22 h: alors, concluent les auteurs, il est trop tard. Ces signes classiques doivent être éliminés de l'esprit des médecins et du grand public.

THOMSON MJ et coll. Clinical recognition of meningococcal disease in children and adolescents. Lancet 2006; 367: 397-402.


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