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Janvier 2007

Grippe aviaire : facteurs de risque

L'Institut Pasteur de Saigon a procédé à une étude cas-témoins : 28 patients ayant été infectés par H5N1 et 106 témoins appariés sur âge, sexe et habitat. Après analyse multivariée, il apparaît que les facteurs de risque indépendamment associés sont les suivants.
- Avoir préparé des volailles malades ou morts de maladie dans les 7 jours précédant le début des symptômes humains (OR 8,99, p=0,05)
- Avoir eu des volailles malades ou mortes dans son domicile dans les 7 jours précédant le début des symptômes (OR 4,94, p=0,03)
- Absence d'eau courante au domicile (OR 6,46, p=0,03).
Ne sont pas des facteurs de risque :
- Elever ou préparer des volailles non cliniquement malades
- Exposition à une personne infectée.

PHAM NGOC DINH et coll. Risk factors for human infection with avian influenza A H5N1, Vietnam, 2004. EID 2006; 12: 1841-6.

NDLR. On imagine mal un touriste dépeçant un poulet mort dans une masure rurale sans eau courante...

Boire des fientes de réduves

Commune d'Iracoubo, Guyane, fin 2005 : 10 sujets développent une trypanosomiase américaine (maladie de Chagas), la moitié présentant une péricardite aiguë. L'enquête de cohorte rétrospective révéla que tous les malades avaient consommé du jus de comou (fruits de palmier) ; la préparation nocturne, sous un néon, avait permis aux punaises (réduves) infestées de déféquer dedans.

BASURKO C et coll. Toxi-infection à l'origine d'une épidémie familiale de maladie de Chagas en Guyane française. Bull Soc Path Exo 2006 ; 99 : 307.

NDLR. Iracoubo, dans l'arrondissement de Cayenne, au nord-ouest, est une ville qui se veut touristique pour laquelle l'Office du Tourisme nous dit « c'est la commune du bien-vivre et du bien-manger ; commune gourmande, elle propose de nombreuses spécialités... ». D'un autre côté, la maladie de Chagas, spécifique des zones rurales les plus pauvres, n'a pas de traitement réellement efficace et entraîne le décès 10, 20 ou 30 ans après l'inoculation. Un petit jus de fruit avant de quitter l'« Europe amazonienne » '

Chikungunya : formes cliniques émergentes

Classiquement, historiquement, la maladie se présentait comme une simple association de fièvre et d'arthralgies. L'immensité de l'épidémie réunionnaise (266.000 cas) associée à une prise en charge médicale de qualité, et peut-être aussi à une mutation du virus, ont permis de décrire de nouvelles formes, émergentes, un nouveau faciès de la maladie (NDLR).
Après étude des dossiers médicaux des patients hospitalisés dans les quatre hôpitaux de l'île, les auteurs ont identifié 878 cas de formes atypiques (0,35%). Celles-ci sont plus fréquentes aux âges extrêmes : 0,81% chez les moins d'un an, 0,63% chez les plus de 64 ans ; leur létalité est nettement supérieure : 11% chez les adultes, 1% chez les enfants, 3% dans les formes materno-néonatales.
Adultes (619 cas) : encéphalites (11%), troubles du rythme cardiaque (7%), péricardites (6%), hépatites aiguës (3%), convulsions (2%), Guillan-Barré (1%).
Enfants (224 cas) : syndrome hyperalgique (27%), convulsions (22%), dermatoses bulleuses (17%), péricardites (4%), méningo-encéphalites (3%).
Materno-néonataux (44 cas) : syndrome hyperalgique (86%), méningo-encéphalites (20%), dermatoses bulleuses (5%), hyperpigmentation (5%).

DOMINGUEZ M et coll. Formes émergentes hospitalières du chikungunya, La Réunion, avril 2005-mars 2006. Bull Soc Path Exo 2006 ; 99 : 323.


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