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Décembre 2006

Turista : risques surprenants

Etude belgo-américano-péruvienne sur 5.988 touristes au retour, à l'aéroport international de Cusco : questionnaire standardisé.
Prévalence de la diarrhée du voyageur (DV) : 24%. L'analyse multivariée trouve comme facteurs de risque de la DV :
- antibiotiques pris à titre préventif (OR 3,20)
- notion de conseil d'hygiène alimentaire (1,46)
- vaccination contre le choléra (1,44)
- âge de moins de 35 ans (1,37)
- résidence au Etats-Unis (1,28)
- logement en dehors des hôtels de Cusco (1,13).
Les auteurs se gardent d'interpréter ces chiffres, mais concluent que les recommandations traditionnelles ne sont pas franchement efficaces.

CABADA MM et coll. Risk factors associated with diarrhea among international visitors to Cusco, Peru. Am J Trop Med Hyg 2006; 75: 968-72.

Voyages et quête sexuelle

Les auteurs ont passé en revue 178 publications (15 dernières années). Selon les destinations, 5 à 51% des voyageurs ont eu une ou plusieurs aventures sexuelles. Les Britanniques en Espagne détiennent un record : 47,5% des voyageurs solitaires rapportent au moins une aventure pour 15 jours de vacances, soit 12 fois plus que s'ils étaient restés au pays.
Les facteurs associés à la recherche d'aventures sont l'âge jeune, le voyage solitaire ou en groupe du même sexe, un comportement sexuel déjà frivole au pays, des visites répétées dans la même région, un statut social élevé.
Une tendance forte : le comportement des femmes se rapproche de plus en plus de celui des hommes, tout au moins sur le plan quantitatif. La femme jeune choisira en priorité un autre voyageur ou un expatrié ; plus âgée, elle préfèrera des hommes (de tous âges) du pays visité. Une différence : l'homme recherche des aventures sans lendemain ; la femme cherche un investissement affectif et, souvent, incitera son partenaire à émigrer pour la rejoindre dans son pays. Chez l'homme et la femme, la quantité des rapports et aventures est associée à la quantité d'alcool et de drogues absorbée.

WARD BJ et coll. Travel and sexually transmitted infections. J Travel Med 2006 ; 13 : 300-17.

Chloroquine : le retour

Le Malawi fut le premier pays africain à abandonner le traitement du paludisme par la chloroquine, en 1993, pour cause de résistance ; elle fut remplacée par la sufladoxine-pyriméthamine (Fansidar® NDLR). Douze ans plus tard, des chercheurs ont traité 210 enfants impaludés :
- soit par chloroquine : guérison a été assurée dans 99% des cas (CI 95 : 93-100%), avec clairance parasitaire de 2,6 jours (SD 2,5-2,8) ;
- soit par sulfadoxine-pyriméthamine : 21% de guérison (CI 95 : 13-30%).
L'intérêt de cette étude -publiée dans la plus prestigieuse revue médicale- est immense, la chloroquine étant très bon marché et extrêmement bien tolérée.
Mais les auteurs concluent qu'il faut attendre, pour la ré-utiliser en santé publique, que le retour à la chloroquino-sensibilité se généralise en Afrique sub-saharienne.

LAUFER MK et coll. Return of chloroquine antimalarial efficacy in Malawi. NEJM 2006 ; 355 : 1959-66.

NDLR. Bien évidemment, il n'est pas question que la chloroquine soit proposée en chimioprophylaxie aux voyageurs. Les résultats thérapeutiques chez l'autochtone n'ont rien à voir avec ceux du touriste non immun. Le Malawi reste en zone 3 : Lariam® ou Atovaquone-proguanil®.


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