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Avril 2012

Mal aigu des montagnes et ibuprofène

  L’étude consistait à recruter des volontaires adultes vivant en plaine, en bonne santé, à les faire monter de 1.240 à 3.810 m dans les White Mountains de Californie, et à évaluer l’état de chacun selon le Lake Louise Questionnaire.
  Six heures avant l’ascension les 86 sujets reçurent soit 600mg d’ibuprofène (44; 51%) soit un placebo (42; 49%), qu’ils devaient prendre trois fois par jour. Il n’existait aucune différence  demographique entre les deux groupes.
  Un mal aigu des montagnes fut constaté dans 43% des sujets du groupe ibuprofène contre 69% chez ceux du groupe placebo (OR 0,3, 95%CI 0,1-0,8).

LIPMAN GS et al. Ibuprofen prevents altitude illness: a randomized controlled trial for prevention of altitude illness with nonsteroidal anti-inflammatories. Ann Emerg Med 2 - 012 (Epub ahead of print).

Ndlr. En médecine, quand on ne comprend pas bien une maladie, on essaie les AINS (on ne sait jamais…) mais ce n’est pas sans risque. Prenons acte de cette étude, attendons sa confirmation par d’autres, et n’oublions pas que seul l’acétazolamide (Diamox®) a fait la preuve d’une certaine efficacité.

Mortalité palustre voyageurs: facteurs de risques

  Les dossiers (UK national data) de 25.054 patients impaludés par P. falciparum entre 1987 et 2006 ont fait l’objet d’une analyse comparant les survivants et les patients décédés (n=184).
La mortalité augmente avec l’âge: 25/548 (4,6%) chez les malades de plus de 65 ans (OR 10,68, CI 6,4-17,8 ; p<0,0 - 01) par rapport à la tranche 18-35 ans. Aucun décès au-dessous de 5 ans d’âge.
  Ce sont les touristes qui meurent le plus (3,0% : 81/2740 cas) par rapport aux voyageurs visitant amis ou parents (0,32% : 26/8077 cas): OR 8,2, p<0,0 - 01. Africains de retour de visite dans leur pays d’origine: 0,4% (36/8937). Dans tous les cas, le décès est corrélé au retard à la consultation.

CHECKLEY A M et al. Risk factors for mortality from imported falciparum malariain the United Kingdom over 20 years: an observational study. BMJ 2 - 012; Mar 27: 344.

CVI : un audit

  Le CVI de l’hôpital St-Louis, Paris, a conduit pendant 3 mois une étude d’adéquation de ses prescriptions concernant la prévention du paludisme, de la fièvre jaune et de l’hépatite A par rapport aux recommandations officielles françaises.
  Les voyageurs inclus étaient au nombre de 730, se rendant en Afrique sub-saharienne (58%), Asie (21%) et Amérique du Sud (18%).
Paludisme. Etaient exposés 608 patients (83%): la chimioprophylaxie prescrite était congruente chez 578 (95,1% ; 95%CI : 93-96,5) ; la doxycycline était la molécule la plus prescrite (48%). Des prescriptions inappropriées furent faites à huit voyageurs dont l’un d’eux développa un paludisme à P. falciparum.
Fièvre jaune. Trois patients reçurent le vaccin sans indication.
Hépatite A. Sur 454 voyageurs éligibles à la vaccination, 442 la reçurent (97.4%, 95% CI: 95.4–98.5).

BOULDOUYRE MA et al. Quality of travel health advice in a French travel medicine and vaccine center: a prospective obsevational study. J Travel Med 2 - 012; 9: 76-83.

Ndlr. Courageux! On attend une étude similaire d’autres centres. Lequel sera le prochain '

Voyages tropicaux et problèmes de santé préalables

  Etude rétrospective d’observation menée par l’université d’Amsterdam de janvier à octobre 2 - 010. Ont été inclus 345 voyageurs ayant des problèmes de santé et 100 voyageurs n’en ayant aucun. Les données ont été obtenues par téléphone.
  Les pathologies les plus fréquentes étaient, par ordre décroissant: diabète, affection justifiant la prise d’immuno-suppresseurs, prise d’antiacides gastriques, infection par le VIH (CD4<500/µL).
  Maladie gastro-intestinale, fièvre et infection respiratoire étaient les problèmes les plus fréquents.
  L’incidence des maladies liées au voyage était significativement plus élevée chez ces voyageurs par rapport à celle constatée chez les voyageurs sains : IRR 2.26, 95% CI (1.29-3.98). Le risque était majoré pour les destinations suivantes : Amérique centrale, sous-continent indien, Asie du Nord-Est et Afrique du Nord.
  A noter que la vaccination hépatite B était absente ou inconnue chez 75% des voyageurs.

ROSANNE W et al. Health risks of travelers with medical condition  A retrospective study. J Travel Med 2 - 012; 19: 104-110.

Voyages, HA HB, durée de séjour

  Les auteurs, danois, ont procédé à une étude cas-témoins sur 60 cas d’hépatite A et 14 cas d’hépatite B acquises lors de voyages hors des pays de l’Ouest. Les témoins, issus d’une étude nationale, étaient non immuns HAV (n=1188), HBV (n=1709).
  Les odds ratios pour les deux infections augmentaient très significativement avec la durée du séjour (p<0,00 - 01). Mais 90% des patients HA et 62% des HB avaient voyagé moins de 4 semaines; non seulement leur taux journalier d’infection n’augmentait pas à l’intérieur de ces 4 semaines, mais, pour HA, il baissait.
  Pour HA, le risque clinique aigu augmentait avec l’âge (p<0,00 - 01); il était aggravé par la destination Afrique (OR 6,1; 3,2-11). Pour HB, risque aggravé pour les voyageurs solitaires ou entre amis par rapport à ceux partis en couple ou en famille (OR: 15 ; 3,2-134).

NIELSEN U S et al. Predictors of travel-related hepatitis A and B among native adults Danes: a nationwide case-control study. J Infect 2 - 012; 64: 399-408

Ndlr. Enfin l’étude qui va nous permettre de réagir violemment quand nous entendons un voyageur, voire une confrère, dire « Mouais, pour un congrès de trois jours au Sénégal… ».


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