avril 2010
VACCINATIONS ET URGENCES MEDICALES
De manière rarissime (1 cas sur 1 million semble-t-il) une vaccination peut entraîner des troubles aigus nécessitant une réponse médicale urgente.
Réactions liées au stress
Ce sont bien sûr les plus fréquentes, quoique de moins en moins semble-t-il. Elles sont bénignes et requièrent des soins simples. Elles peuvent survenir avant, pendant ou après l’acte vaccinal
- Malaise vagal et autres lipothymies
. sensation de « partir », d’extrême faiblesse, pâleur, sueurs, nausées voire vomissements, bradycardie, hypotension artérielle ; perte de connaissance possible mais rare.
. allonger le sujet sur le dos (en position latérale de sécurité si vomissements) en surélevant ses membres inférieurs ; rassurer, surveiller jusqu’à récupération spontanée survenant en quelques minutes.
- Crise anxieuse, attaque de panique, « spasmophilie »…
. Sensation d’insécurité, parfois extrême, avec cris, appels au secours, agitation, sueurs, hyperventilation, paresthésies voire tétanisation des mains, PA normale ou légèrement augmentée
. Mettre au calme, confortablement (fauteuil), rassurer ; si besoin, anxiolytique sublingual
- Spasme du sanglot
. Certains jeunes enfants peuvent être pris d’une colère impressionnante, de hurlements, de pleurs… jusqu’à ne plus pouvoir reprendre leur souffle, à devenir cyanosés
. Tableau parfois impressionnant mais sans gravité et qui sera constamment suivi d’une cédation spontanée, accélérée en rassurant l’enfant et ses parents
Réactions d’hypersensibilité immédiate
Liées à une réaction allergique, potentiellement grave autant que rare (et de plus en plus rare), à un des composants du vaccin.
Comme dans toutes les réactions anaphylactiques, deux formes sont possibles, parfois intriquées . Dans les deux cas, appeler ou faire appeler le 15 (en ville) , le service des urgences ou de réanimation à l’hôpital.
Choc anaphylactique
Malaise général, prurit généralisé, oedèmes, pouls filant, rapide, hypotension artérielle pouvant aller jusqu’au collapsus cardio-vasculaire (rarissime)
Allonger le patient sur le dos, jambes surélevées.
1) Adulte
. Anapen® 0,3 mg (0,3 ml) IM (quadriceps face antéro-externe, suivie d’un massage vigoureux de plus de 10 secondes) ; perfusion, remplissage sérum physiologique . En cas de persistance des manifestations cliniques après 10 minutes, nouvelle injection d’Anapen®. Si Anapen® non disponible, utiliser Adrénaline 1 ampoule (1mg = 1ml) : diluer dans 9ml de sérum physiologique et injecter 5 ml de la dilution : à répéter toutes les 5-10 minutes si persistance des signes.
. Corticoïdes : Célestène® 8 mg IM ou, dès que possible IV
2) Enfant de plus de 15 kg
. Anapen®, Adrénaline : comme chez l’adulte
. Corticoïdes : Célestène® 4 mg IM ou, dès que possible IV
. Remplissage : sérum physiologique 10 ml/kg en 10-15 minutes.
3) Enfant de moins de 15 kg
. Anapen® 0,15mg. Si non disponible, adrénaline 1 mg (1 ml) : diluer une ampoule dans 9 ml de sérum physiologique et injecter (IM) 0,1 ml/kg sans dépasser 3 ml. : à répéter toutes les 5-10 min si persistance des signes.
. Corticoïdes : Célestène® 4 mg IM ou, dès que possible IV lente.
. Remplissage : sérum physiologique 10 ml/kg en 10-15 minutes.
- Oedème de Quincke : dans les minutes qui suivent l’injection, apparaissent diversement associés, dyspnée, respiration sifflante, dysphonie, œdèmes ORL et facial, hypersialorrhée, démangeaisons, urticaire, sensation de malaise, angoisse ; dans le pire des cas (rarissime avec les vaccins actuels), stridor des voies aériennes avec halètement à l’inspiration, dyspnée asthmatiforme et diminution de la SaO2 ; douleurs abdominales fréquentes.
. Mettre le patient en position demi-assise ; enlever chemise, cravate, foulard, ceinture…
. En plus du traitement systémique (corticoïdes, Anapen®, remplissage) adapté à chaque cas,
. Salbutamol :
Adulte (100 mcg) spray (x2).
Enfant (100 mcg) spray (1)
Le recours à l’oxygénothérapie, voire à l’intubation, est exceptionnel dans le cadre des réactions vaccinales.
Signalement au centre de pharmacovigilance de toute réaction d’hypersensibilité immédiate.
Sources principales : SFMU, GFRUP
VACCINATIONS ET URGENCES MEDICALES
De manière rarissime (1 cas sur 1 million semble-t-il) une vaccination peut entraîner des troubles aigus nécessitant une réponse médicale urgente.
Réactions liées au stress
Ce sont bien sûr les plus fréquentes, quoique de moins en moins semble-t-il. Elles sont bénignes et requièrent des soins simples. Elles peuvent survenir avant, pendant ou après l’acte vaccinal
- Malaise vagal et autres lipothymies
. sensation de « partir », d’extrême faiblesse, pâleur, sueurs, nausées voire vomissements, bradycardie, hypotension artérielle ; perte de connaissance possible mais rare.
. allonger le sujet sur le dos (en position latérale de sécurité si vomissements) en surélevant ses membres inférieurs ; rassurer, surveiller jusqu’à récupération spontanée survenant en quelques minutes.
- Crise anxieuse, attaque de panique, « spasmophilie »…
. Sensation d’insécurité, parfois extrême, avec cris, appels au secours, agitation, sueurs, hyperventilation, paresthésies voire tétanisation des mains, PA normale ou légèrement augmentée
. Mettre au calme, confortablement (fauteuil), rassurer ; si besoin, anxiolytique sublingual
- Spasme du sanglot
. Certains jeunes enfants peuvent être pris d’une colère impressionnante, de hurlements, de pleurs… jusqu’à ne plus pouvoir reprendre leur souffle, à devenir cyanosés
. Tableau parfois impressionnant mais sans gravité et qui sera constamment suivi d’une cédation spontanée, accélérée en rassurant l’enfant et ses parents
Réactions d’hypersensibilité immédiate
Liées à une réaction allergique, potentiellement grave autant que rare (et de plus en plus rare), à un des composants du vaccin.
Comme dans toutes les réactions anaphylactiques, deux formes sont possibles, parfois intriquées . Dans les deux cas, appeler ou faire appeler le 15 (en ville) , le service des urgences ou de réanimation à l’hôpital.