En ce temps-là, les gens étaient crédules et superstitieux. Que deux évènements surviennent au même moment, ils ne manquaient pas de penser que l’un était la cause de l’autre.
Et bien, cela dure encore, comme si l’humain était condamné à n’avoir de seul critère de causalité que la co-incidence temporelle.
Les exemples de ce déficit d’analyse sont multiples : citons l’un d’entre eux, particulièrement amusant, ou plutôt affligeant. Le 16 juillet 1969 est lancée par la Nasa la fusée lunaire Saturn 5, programme Apollo 11. Neil Armstrong sera le premier humain à poser son pied sur la Lune. La médiatisation est gigantesque. Dans le même temps survient une importante épidémie de conjonctivite aiguë virale hémorragique en Afrique de l’Ouest liée à l’Enterovirus EV70. Les populations font immédiatement le lien entre ces deux évènements et en accuse le responsable : Apollo 11. A tel point que l’Enterovirus finira par porter le nom de virus Apollo. La relation de cause à effet ne fait effectivement aucun doute !..
Dans l’histoire, de nombreux philosophes et penseurs (comme John Stuart Mill, 1843) et scientifiques ont tenté de mettre un terme à cette pensée primitive, sans grand succès puisqu’elle perdure. Plus récemment, en 1965, Austin Bradford Hill proposa sept critères de causalité nécessaires avant d’incriminer n’importe quoi, n’importe qui…, désormais universellement reconnus.
Après les vaccins ROR, hépatite B… le vaccin Gardasil® contre les papillomavirus responsables des cancers du col utérin est aujourd’hui attaqué par des ligues antivaccins. Attaquées par des gens qui n’ont pour seul critère de causalité que celui de la cohérence chronologique –soit un critère sur sept ! Le Moyen-âge et ses superstitions sont toujours là.
Les délires et ravages de ceux qui ne respectent pas ces critères de bon sens, aux USA : voir http://www.contrepoints.org/2 - 014/04/16/163023-les-vaccins-oppression-etatique
La Grande Ile est connue pour être un des foyers résiduels de peste, à bas bruit depuis des décennies. Mais depuis six mois, cette maladie y explose un peu partout, dans le nord, sur certains hauts plateaux et dans la capitale Tananarive (OMS). Pour l’instant aucun touriste n’a contracté cette maladie ; les touristes de base, balnéaires surtout, ont très peu de risque d’être en contact avec les rats ; les routards sans doute un peu plus ; tous les médecins praticiens doivent rester vigilants (Ndlr).
Le Kenya est la cible, depuis plusieurs mois, d’attentats à caractère terroriste particulièrement meurtriers. Depuis l’attaque du centre commercial de Westgate à Nairobi, le 21 septembre 2 - 013 (près de 70 morts), plusieurs attentats récents, ayant notamment touché des quartiers populaires à Nairobi mais aussi des lieux fréquentés par les touristes, ont été rapportés.
Le 3 mai 2 - 014, en fin d’après-midi, une tentative d’attentat a visé l’hôtel Reef, situé à Nyali, à quelques kilomètres au nord de Mombasa, sans faire de victime. La vigilance des personnels de l’établissement a sans doute permis d’éviter un bilan meurtrier. Le même jour, en début de soirée, un engin explosif a tué quatre personnes et blessé plusieurs dizaines d’autres dans une station de bus dans le centre-ville de Mombasa.
Le 4 mai 2 - 014, en fin d’après-midi, deux bus de transport en commun circulant sur la Thika Road à Nairobi ont été partiellement détruits par des engins explosifs improvisés, sans doute dissimulés parmi les bagages des passagers. Le bilan provisoire est de quatre morts et de 62 blessés dont plusieurs dans un état critique
Les consignes de vigilance en vigueur demeurent plus que jamais pertinentes (cf. rubrique « Sécurité » de la présente fiche) : la menace doit être considérée comme élevée sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les principales villes dont Nairobi, Mombasa, ainsi que toutes les localités situées en zone rouge (formellement déconseillée), frontalière avec la Somalie. Il est donc recommandé de limiter autant que possible les déplacements dans les lieux publics fréquentés par les ressortissants étrangers (centres commerciaux, bars, hôtels…) et d’éviter les manifestations publiques (événements sportifs…).
Des mesures de sécurité renforcées ont été adoptées par les autorités dans les aéroports, notamment à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi. Il est recommandé d’arriver sur place trois heures avant l’heure de décollage prévue, certains contrôles pouvant occasionner un temps d’attente important.
Les Français de passage au Kenya sont invités à signaler leur présence sur le portail Ariane. (MAE).
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