On ne mange plus de poulet a Hong Kong
Vent de panique dans la dernière
" région administrative " de la Chine en
raison de l'épidémie débutante liée
au virus grippal aviaire H5N1. Les habitants, mais aussi les
touristes et les nombreux hommes d'affaires internationaux,
terrorisés par le "chicken Ebola", ne veulent
plus manger de poulet : il s'en consommait chaque jour 100.000
; il ne s'en vend plus guère aujourd'hui que 25.000.
Les experts et l'OMS, toujours plus inquiets de la panique
que de l'événement qui la cause, répètent
sur tous les médias que seul le contact avec un poulet
vivant est éventuellement dangereux. Les habitants
ne semblent pas convaincus.
Source : I.H.T., OMS
NDLR. C'est officiellement en manipulant des poulets vivants contaminés que l'on peut contracter le virus H5N1. Mais cette exposition n'a été retrouvée que chez le tiers des patients. La réelle question dépasse donc celle du contact avec le volatile : y a-t-il risque de transmission interhumaine '
Dans l'attente, pour le voyageur, le risque de retrouver le virus vivant dans son assiette est nul car, de plus, le poulet est débité en petites tranches qui subissent une vive cuisson au " wok " ; mais les plus pusillanimes pourront en profiter pour s'offrir une côte de b'uf à l'os, garantie sans prion.
Infectieux repas de fêtes autour du monde
- Virus Norwalk (gastro-entérites) dans les huitres en Louisiane (USA). Idem pour les clams, palourdes et autres bivalves (ProMED).
- Plus grave encore, toujours aux Etats-Unis où semblent abonder les sacro-saintes dindes aux colibacilles et salmonelles ; la National Turkey Federation diffuse des messages de prévention pour la bonne pratique du " safe management " du populaire volatile (CNN Interactive).
- Espérons que le dessert n'ait pas contenu de fraises, des tonnes de ces fruits, contaminés par Cyclospora, en provenance du Guatemala ayant fait quelques milliers de victimes -toxiinfection alimentaire- aux USA (CNN/ProMED).
- Viande d'ours -repas festif par excellence !- ayant entraîné quelques centaines de cas de trichinose en Sibérie (Itar-Tass).
- Toujours en Russie, la fête aura mal continué : des vodkas frelatées y ont tué officiellement 43.000 personnes au cours de l'année 1997 ; 1.400 distilleries illégales étaient responsables, mais aussi 120 distilleries légales ! Tout laisse à penser que de très nombreuses bouteilles mortelles circulent encore (Itar-Tass).
- Coquillages empoisonnés (Dinoflagellés)
au Chili, et sans doute aussi au Pérou (ProMED).
-Il valait mieux faire la fête en France : les huîtres
et coquillages français n'ont aucune responsabilité
dans les épidémies hivernales de gastro-entérites,
comme le démontre une très sérieuse étude
épidémiologique INSERM/RNSP publiée dans
le British Medical Journal.
Choléra: toute la corne de l'Afrique atteinte
Au 23.12.97 :
- Djibouti : 1991 cas / 41 morts
- Kenya :17.200 / 555
- Ouganda : 600 / 1
- Somalie : 6.724 / 248
- Tanzanie : 34.449 / 1.720
- Zanzibar : 570 / 122 (Source : OMS).
De source ProMED, ces chiffres officiels semblent bien sous-estimés.
Le Kenya, dont la principale ressource nationale est le tourisme,
voit son économie chuter, et d'autant plus que l'épidémie
y est extensive et que, de plus, y sévit une grève
nationale illimitée des infirmières (Source
: Lancet), que le pays n'en a pas terminé avec les
émeutes péri-électorales, que des inondations
ont coupé de nombreuses voies de communication et ont
aggravé l'insalubrité. D'après la presse
locale, un demi-million de Kenyans seraient immédiatement
exposés au risque cholérique.
On pourrait reprendre la vaccination variolique
La variole du singe ( "monkey pox" ), qui a atteint plus de 500 personnes au Congo ex-Zaïre, avec une létalité estimée à 1,5%, n'est pas en régression ; il apparaît même des foyers sans lien apparent avec les éclosions précédentes. De ce fait, et surtout à cause de la possible transmission inter-humaine, les experts internationaux de l'OMS et des CDC envisagent un programme de vaccination antivariolique, qui confère une protection croisée de haute efficacité. Mais il y a un obstacle de taille : ce vaccin vivant atténué est susceptible d'entraîner de graves effets secondaires chez les sujets immunodéprimés : et l'on sait l'importante prévalence du sida dans ce pays.
Source : CDC, OMS