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Octobre 2005

Après le tsunami

Le 26 décembre 2004, la vague de 30 mètres a tué au moins 300.000 personnes, en a blessé 500.000 et déplacé un million. La noria de media hystériques annonçait des catastrophes infectieuses : rien de tel ne survint. En revanche aucun d'entre eux n'abordait une conséquence sanitaire majeure, pourtant bien prévisible, et qui s'avère aujourd'hui majeure : une épidémie de désordres psychiatriques (NDLR).
Il y a des endroits où chacun connaît quelqu'un qui a disparu ou a perdu un ou plusieurs membres de sa famille et qui a perdu tous ses biens matériels. A l'état de base, on estime qu'il y avait 10% des populations concernées qui souffraient de troubles mentaux légers et modérés : aujourd'hui, 20%. Les troubles graves (2-3%) doublent également. La moitié des rescapés souffrent de problèmes psycho-sociaux divers. La situation est d'autant plus grave que ces troubles ne sont pas accessibles à la psychiatrie classique et devront être pris en charge par une ethno-psychologie : les personnels de santé adéquats manquent cruellement.

ASHRAF H. Tsunami wreaks mental health havoc. Bull WHO 2005; 83(6): 405-6.

Drogue et tourisme sud-asiatique

Il n'existe quasiment aucune donnée sur le sujet. Les auteurs ont étudié, sur site, 430 voyageurs européens et israéliens (Inde, Népal, Laos, Thaïlande et Vietnam).
L'âge moyen était de 25,3 ans. Ont abusé de drogues 54,3% des touristes. Les Israéliens plus fréquemment (66,2%) que les autres (40,7%, p<0,0 - 01). Les hommes plus que les femmes, ceux qui ont un diplôme universitaire moins que ceux qui n'en ont pas, les fumeurs plus que les non-fumeurs.
On trouvait une consommation quotidienne de cannabis dans 72% des cas. Les drogues dites dures sont plus utilisées par les Israéliens (37%) que par les Européens (20%, p<0,006).
La régression logistique décrit ainsi la typologie du consommateur abusif de drogues : homme, israélien, voyageant en Inde, fumeur, utilisateur occasionnel de drogues et voyageant seul.

SEGEV L et coll. Drug abuse in travelers to Southeast Asia : an on-site study. J Travel Med 2005; 12: 205-9.

Paludisme chez le voyageur suédois

On croit les Suédois bien disciplinés et soucieux de leur santé ; vis-à-vis du paludisme tout au moins, il n'en est rien (NDLR).
Les auteurs ont étudié par auto-questionnaire 237 voyageurs ayant contracté un paludisme à P. falciparum.
La moitié ont plus de 40 ans ; les hommes sont plus nombreux que les femmes (62 vs 43%). L'Afrique Noire est responsable de 90% des cas (Kenya : 27%).
Un séjour d'au moins une nuit en zone rurale est rapportée dans 69% des cas ; mais dans 6%, le séjour fut exclusivement urbain.
Seulement 40% prenaient une chimioprophylaxie adéquate à la bonne posologie. Utilisation de répulsifs et de moustiquaire : 9%.

ASKLING HH et coll. Travellers returning to Sweden with falciparum malaria. Scand J Infect Dis 2005; 37: 760-5.

Paludisme et voyages des migrants

Les migrants d'Afrique Noire installés en Europe paient un lourd tribut au paludisme lors de voyages dans leur pays d'origine. Dans tous les pays européens, ils représentent plus de 50% des accès à P. falciparum.
Les auteurs ont étudié les croyances et comportements de 44 migrants (Afrique de l'Ouest) répartis en cinq groupes : ceux-ci ont fait l'objet de discussions, de palabres et de questions très approfondies.
1) Difficultés d'accès aux médicaments prophylactiques. Elles ne sont pas surmontées en raison de la croyance que le risque palustre est faible, que le paludisme est une maladie bénigne et facilement curable, que ces drogues ont mauvais goût et/ou sont d'efficacité douteuse ; souvent ils se croient vaccinés (confusion possible avec le vaccin amaril '). De plus, l'accès à la prescription est jugé trop long et difficile, et le coût des drogues prohibitif.
2) Lorsque les médicaments sont achetés, les migrants ont du mal à comprendre qu'il doivent continuer à les prendre après leur retour ; très souvent d'ailleurs les médicaments sont offerts à des parents le jour du départ.
Les auteurs concluent que la mauvaise adhérence est tout à fait intentionnelle (hormis le coût) et logique par rapport aux croyances. C'est donc ces croyances qu'il faudrait faire disparaître, par une approche ethno-médicale et communautaire.

MORGAN M et coll. Barriers to uptake and adhérence with malaria prophylaxis by the African community in London, England : focus group study. Ethn Health 2005: 10: 355-72.


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