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Mars 2013

Les dangers du tourisme médical

Les auteurs canadiens ont réuni un panel de spécialistes des domaines suivants: sécurité transfusionnelle, banques de tissus, transplantation, épidémiologie – infectiologie, soins dentaires, éthique médicale, information médicale.
Ceux-ci identifièrent cinq grands risques qui menacent le touriste médical.
1) Les complications de l’acte médical ou chirurgical
2) Les risques élevés liés à la transplantation d’organe
3) La transmission de bactéries multi-résistantes
4) Dyscontinuités dans le dossier médical
5) Errances dans le consentement informé.
  Ils insistent particulièrement sur l’impact épidémiologique, la diffusion mondiale des organismes multi-résistants par les patients revenus dans leurs pays d’origine. Et également sur le surcoût pour la collectivité du pays d’origine de la prise en charge des complications.

CROOKS V A et al. Ethical and legal implications of the risks of medical tourism for patients: a qualitative study of Canadian health and safety representatives' perspectives. BMJ Open 2 - 013 Feb 8; 3(2). (Epub ahead of print).

Lire notre article complet sur: http://www.astrium.com/tourisme-medical.html


Traitement topique de la leishmaniose cutanée

On ne sait pas très bien comment traiter le «Bouton d’Orient», lié à Leishmania major inoculé par piqûre de phlébotome; s’en suivent des lésions ulcérées inesthétiques aux cicatrices indélébiles et stigmatisantes. Les auteurs (IP de Tunis) ont testé trois préparations topiques, à base identique: l’une contenant 15% de paromomycine et 0,5% de gentamicine (PG), l’autre seulement 15% de paromomycine (P), la troisième ne contenant aucun antibiotique (PBO), appliquées une fois par jour pendant 20 jours à 375 patients.
L’objectif était de réduire de plus de 50% la taille de la lésion en 42 jours, d’obtenir une réépithéliasation au bout de 98 jours et d’annihiler la rechute dans les 168 jours.
L’objectif est atteint à hauteur de 82% (95%CI, 74-87) dans le groupe P ; pas mieux dans le groupe PG : 81% (95%CI, 73-87); mais très significativement supérieur à celui du groupe PBO: 58% (95%CI, 50-67: p<0,0 - 01).

BEN SALAH A et al. Topical paromomycine with or without gentamicin for cutaneous leishmaniasis. N Eng J Med 2 - 013; 368: 524-32.

Ndlr. Enfin un traitement d’efficacité quantifiée, contrairement à celui, quasi rituel, de l’injection in situ voire par voie générale des toxiques sels d’antimoine. Ou des traitements domestiques : injection d’acide de batterie, machette chauffée au rouge… NB Préparation magistrale seule disponible.

Mauvais diagnostic: SaMR vs mouche

Les infections cutanées par S.aureus méthi-R sont en augmentation, en particulier dans les milieux sportifs. La gravité, surtout séquellaire et épidémique, fait évoquer l’infection en priorité. Mais à force, on peut passer à côté d’un autre diagnostic bien plus bénin (Ndlr).
Les auteurs (Morsani College of Medicine, Floride) rapportent deux cas, qui allaient entraîner un traitement antibiotique lourd inefficace. Les deux athlètes présentaient en fait une myiase (ver de Cayor). La simple extraction de la larve de Dermatobia hominis permit la guérison en quelques minutes.

LOPEZ J J et al. Cutaneous Myiasis Masquerading as Methicillin-Resistant Staphylococcus aureus. Clin J Sport Med 2 - 013 Feb 7. (Epub ahead of print).

Forêt mais pas de grotte

Douze jours après une expédition scientifique en forêt ougandaise, une biologiste de 22 ans présente une fièvre (38°8C) et un syndrome d’allure grippale. Puis apparaissent toux sèche, douleurs thoraciques et dyspnée. La patiente présente (Liverpool, GB) une radiographie thoracique miliaire. Les recherches de BAAR sont négatives. On trouve des anticorps sériques de H. capsulatum. La patiente guérira sans traitement en quelques semaines.
Simultanément un homme de 21 ans est hospitalisé à Cambridge pour toux productive, dyspnée. Hospitalisé en réanimation: adénopathies médiastinales, micro-nodules des bases, splénomégalie. Présence d’anticorps H. capsulatum. Il quittera l’hôpital six semaines plus tard.
Jonction faite entre les deux cas, l’enquête montre que 13 des 24 participants à cette expédition scientifique souffrent également d’une histoplasmose. A aucun moment ils n’entrèrent dans une grotte; ils furent donc contaminés par les chauves-souris, certes dans une forêt épaisse, mais sans confinement en un lieu de facile pulvérisation de leurs excréments. Il s’agit de la plus large épidémie d’histoplasmose survenue en Afrique.

COTTLE L E et al. A Multinational Outbreak of Histoplasmosis Following a Biology Field Trip in the Ugandan Rainforest. J Travel Med 2 - 013; Jan 30:  doi: 10.1111/jtm.12 - 012.

Dangereux guacamole

Le guacamole et la salsa qui va avec, composés de produits frais, le plus souvent fabriqués en larges lots, conservés en chaîne du froid incertaine, sont à risque infectieux potentiel. Des cas groupés d’infections sont rapportés aux Etats-Unis: les CDC les surveillent depuis 1973. Depuis lors et jusqu’en 2008, 136 éclosions épidémiques furent recensées, atteignant 5658 personnes. Les patients furent victimes du norovirus (24%), de salmonelles non Typhi (19%) et de shigelles (24%). Entre 1984 et 1997, le guacamole était responsables de près de 1% de l’ensembles des infections alimentaires survenues aux Etats-Unis. Et de 1997 à 2008, les chiffres absolus et relatifs ne cessèrent d’augmenter (pas de données publiées depuis).

KENDALL ME et al. Emergence of salsa and guacamole as frequent vehicles of foodborne disease outbreaks in the United States; 1973-2008. Foodborne Pathog Dis 2 - 013 Mar 5 (Epub ahead of print).

NDLR. Bien que guacamole et salsa soient sans doutes plus consommés aux Etats-Unis, il est possible qu’ailleurs, de ce fait, la part de ces aliments dans les TIA passe inaperçue. Produit tropical, la coque de l’avocat est sans doute multi-contaminée par ses manipulations; l’extraction de sa chair (excellent milieu de culture) par des mains douteuses, son broyage et sa stagnation hors chaîne du froid fait le reste. En tous cas, produit à éviter dans les pays de basse hygiène.


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