Les coquilles de ce mollusque sont souvent très belles et attirent l’homme qui y voit un souvenir esthétique de ses vacances ou de son expatriation, un ornement spectaculaire. Parmi les 626 espèces vivantes, plusieurs (dont les plus belles) sont dangereuses pour l’homme, voire mortelles. Video
Tous les océans et les mers ouvertes. Les espèces dangereuses pour l’homme sont principalement –et donc pas seulement- présentes dans l’Indo-Pacifique tropical et subtropical.
Les cônes vivent en eau profonde comme en eau peu profonde, sur le sable, étroitement associés aux récifs coralliens. Ils sont donc parfois accessibles au ramassage par des promeneurs de plage et les simples baigneurs bien souvent peu informés de leur danger potentiel.
C’st un gastéropode, un escargot marin à coquille conique et allongée d’ouverture longue mais étroite.
Prédateur carnivore possédant un appareil venimeux : glande sécrétrice d’une neurotoxine reliée à une dent radiculaire en forme de harpon.
Les plus toxiques, pouvant être mortels pour l’homme, sont Conus marmoreus, C. textile, C. litteratus, C. magus, C. striatus, C. omaria, C. aulicus, et C. geographicus qui semble être le plus dangereux.
Le venin est un mélange complexe de protéines toxiques très stables particulièrement actif sur les vertébrés : il contient principalement, diversement associées, des toxines bloquant la transmission synaptique à la manière des curares, bloquant les canaux calciques, la pompe à sodium.
Plus le mollusque est de grande taille, plus il est dangereux. Les décès humains rapportés son essentiellement liés C. geographicus de plus de 10-15 cm de longueur.
Immédiate et intense douleur locale ; réaction inflammatoire minime voire nulle.
Vingt à 30 minutes plus tard, sensation d’engourdissement local, puis loco-régional, puis général. Et apparition d’une paralysie musculaire qui peut devenir complète, avec diplopie, troubles de l’élocution, coma et décès par paralysie respiratoire. Ces troubles graves peuvent survenir de 40 minutes à 5 heures après la piqûre.
Devant toute piqûre de cône, un recours médical en urgence doit être recherché, de façon à assurer une assistance ventilatoire. Il n’existe aucun antisérum. Corticoïdes, anti-histaminiques sont sans effet sur le pronostic vital et ne doivent être utilisés qu’en cas de manifestations allergiques associées. Pas d’incision, d’excision, de pose de garrot. Conserver le cône pour identification, mais avec de très grandes précautions : il peut repiquer à tout moment.
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