Risques et situations

Veuve noire

Veuve noire

Latrodectus mactans (black widow en anglais), les autres Latrodectus, et les espèces « cousines » comme les Steatoda. Leur venin, neurotoxique périphérique, est le plus dangereux de tout le monde animal, heureusement injecté en très petite quantité chez l'homme : il entraîne la libération d'acétylcholine et de catécholamines.
La femelle L. mactans, seule dangereuse, est typiquement noire (parfois brune), mesure 1 à 1,5 cm (4 cm d'envergure, avec les pattes) et pèse 1g ; présente sur l'abdomen deux triangles pointe à pointe (en sablier), rouges ou oranges voire jaunes, brillants sous une pellicule translucide dite « en verre de montre ».

Veuve noire repartition

 

Répartition

Globalement entre 45° N et 45° S, mais hormis les zones de haute montagne, urbaines de forte densité, fortement polluées, d'agriculture intensive avec pesticides. Présente dans les déserts et même dans les zones de marées. Les espèces les plus dangereuses se rencontrent en Amérique, Afrique du Sud, Madagascar, Extrême Orient, Australie et Nouvelle-Zélande. 

Habitat et mœurs

La veuve noire vit habituellement dans les fissures, friches, recoins sombres, sous ou près des rochers, au bas des plantes, auprès des débris générés par l'homme (vieux pneus, planches, boîtes de conserve...), granges, toilettes extérieures... en fait près de tout support au sol permettant de tendre sa toile. Lors de grande sécheresse ou de froid, elle peut se réfugier dans les habitats de l'homme, les salles d'eau en particulier. Elle n'est pas naturellement agressive envers l'homme, mais le devient si elle se sent menacée.

Clinique, évolution et pronostic

La piqûre n'est pas immédiatement douloureuse (Latrodectus signifie « mordeur silencieux »). Quelques minutes (10-15) après survient le spectaculaire « latrodectisme » dont le tableau complet est le suivant.

  • Douleur au point d'injection puis sur le trajet lyphatique.
  • Contractures musculaires extrêmement douloureuses, abdominales (souvent les plus sévères), dorso-lombaires, des membres inférieurs et parfois de la face, simulant un tétanos ;
  • Céphalées, vertiges, polypnée superficielle, tremblements, hypersialorrhée, hyperlacrymation, sueurs, hyperesthésie cutanée, nausées, vomissements, arthralgies, rash cutané (retardé), anxiété, agitation, insomnie.
  • Dysautonomie : menaçantes variations du rythme cardiaque, de la TA, de la température ;
  • Infection locale rare.
  • Complications (rares) : insuffisance rénale aiguë, myocardite, rhabdomyolyse, collapsus cardio-vasculaire, coma.

La létalité est mal établie, en raison du grand nombre de sous-espèces, de l'absence de données dans de nombreuses zones du monde, de la grande hétérogénéité de la prise en charge médicale. Aux Etats-Unis, on admet une létalité inférieure à 1%. Bien évidemment, la létalité est aggravée chez le jeune enfant, le vieillard, les sujets atteints de maladie chronique (cardio-vasculaire, respiratoire...)...
Dans la grande majorité des cas, ces troubles connaissent une régression régulière et lente 2 à 3 jours après la piqûre ; mais la guérison peut être tardive : plusieurs semaines voire mois.
Les formes frustes ou purement locales seraient fréquentes.

Diagnostic

Il n'est pas toujours évident car :

  • la piqûre est indolore
  • le patient a pu être piqué pendant son sommeil
  • le tableau clinique, qui n'est pas toujours aussi complet que décrit ci-dessus, peut faire évoquer un tétanos, un infarctus, un abdomen aigu chirurgical, une intoxication par divers autres agents neurotoxiques.

Il n'existe aucun test diagnostique paraclinique.

Traitement

  • Le sérum anti-venimeux (fraction Fab de Latrodectus) n'est que rarement disponible en dehors de : Etats-Unis, Mexique, Argentine, Australie, Afrique du Sud. Il ne doit être administré que dans un centre médical correctement équipé.
  • Lutte contre la douleur et les contractures : diversement associés, on utilisera gluconate de calcium, benzodiazépines, tous antalgiques y compris morphiniques, par voie IV.
  • Surveillance et suppléance éventuelle des fonctions vitales.
  • Traitement antibiotique d'une éventuelle infection du site de la piqûre : par exemple pristinamycine (Pyostacine®).

Lors de la morsure

  • Comme on dit toujours (ce qui est plus facile à dire qu'à faire), ne pas paniquer. Pas de succion, incision etc.
  • Mettre le patient au repos, allongé si possible.
  • Refroidire la lésion : glaçon (toujours facile à se procurer en zone tropicale...), linge humide.
  • Antalgique (paracétamol).
  • Pas d'alcool ni de cigarette.
  • Tenter de capturer l'araignée avec un linge, qui sera mis dans un sac plastique, pour identification formelle.
  • Diriger très rapidement vers un centre médical correctement équipé : un dispensaire de brousse ne sera d'aucun secours.

Prévention individuelle

  • Ne jamais introduire les mains dans les recoins etc, et ne marcher dans les endroits à risque que totalement couvert (type Pataugas et pantalon dans les chaussettes).
  • Inspection systématique du couchage, et des chaussures et vêtements avant de les mettre ; inspection avant de s'asseoir, de s'allonger.
  • Dormir sous moustiquaire, au mieux imprégnée de pyréthrinoïdes.
  • Répulsifs cutanés et vêtements imprégnés, même si ces substances n'ont pas été spécifiquement testées sur les arachnidés.
  • Eventuellement, vaporisation dans l'environnement immédiat de produits réputés éloigner les araignées (type Rétro-araignées®).

Tous droits réservés pour tous pays.


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