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octobre 2011

SCORPIONISME – EPIDEMIOLOGIE, GRAVITE


Les piqûres de scorpions sont communes dans plusieurs parties du monde, y compris dans les régions tempérées, et posent un réel problème de santé publique dans beaucoup de pays, en particulier tropicaux et sub-tropicaux. Leurs conséquences médicales –morbidité, mortalité, létalité- sont très mal étudiées tant sont grandes les variétés d’espèces. Le médecin, qu’il agisse en prévention ou en soins curatifs, est très démuni.

Une récente classification, fondée sur la clinique et le pronostic (Trans Roy Soc Trop Med Hyg, 2 - 011; 105: 364-9) permet au médecin d’y voir plus clair, de savoir quand rassurer, quand mobiliser tous les moyens médicaux disponibles.

Dans le monde, 90% des piqûres de scorpion ne se traduisent que par des manifestations locales; 10% par une urgence médicale grave, pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Les zones les plus préoccupantes sont l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud (dont l’est des Andes), le Moyen Orient, l’Afrique du Nord et du Sud, l’Inde: incidence annuelle entre 50 et 420/100.000 hab, mortalité entre 0,27 et 2,80%. Sur les 1500 espèces recensées, seulement 25 représentent une menace médicale grave. Dans nombre de pays, ils font régner une mortalité supérieure à celle des serpents, pourtant beaucoup plus redoutés: 50.000 décès.

Classification des stades de gravité

- Classe 1 . Manifestations locales: sensation de brûlure, hyperesthésie, paresthésies, douleurs, prurit; érythème, bulles, pétéchies, purpura, ecchymose, œdème.
- Classe 2. Manifestations mineures ne menaçant pas la vie.  Agitation, somnolence, prostration, léthargie, confusion, convulsions, céphalées, paresthésie généralisée, dystonies, crampes, arthralgies, sueurs, hypersialorrhée, fièvre; larmoiement, mydriase, anisocorie, nystagmus, ptosis; priapisme, rétention urinaire; hématurie; hémorragie digestive, météorisme abdominal, nausées, vomissements, diarrhée; wheezing, stridor ; tachycardie, HTA.
- Classe 3. Manifestations sévères, pronostic vital en jeu. Défaillance cardiaque (hypotension, bradycardie, troubles du rythme ventriculaire, collapsus), respiratoire (dyspnée, cyanose, œdème pulmonaire), neurologique (Glasgow < 6, déficits focaux).
- Classe 4. Envenimation fatale.

Ressources thérapeutiques

Elles sont limitées. Il est rare qu’une envenimation survienne près d’un service de réanimation de qualité.
La sérothérapie (scorpions du groupe des Buthoïdes -les plus dangereux) est d’une certaine efficacité lorsqu’elle est administrée très précocement. Pas d’incision, succion, garrot etc.

Classe 1 . Antalgiques (non opiacés, car potentialisation possible de la toxicité du venin), antihistaminiques, refroidissement de la zone d’inoculation suffisent.
Classe 2. Traitement de l’hyperthermie par paracétamol, voire dantrolène, quinine ou acétylsalicylate; refroidissement externe. HTA: traitement délicat (crainte de voir survenir collapsus par passage en classe 3): utiliser des anti-hypertenseurs (vasodilatateurs surtout) de courte demi-vie.
Classe 3. Transfert en service de réanimation en urgence et par tout moyen.

Dans tous les cas, prophylaxie du tétanos.

SCORPIONISME – EPIDEMIOLOGIE, GRAVITE


Les piqûres de scorpions sont communes dans plusieurs parties du monde, y compris dans les régions tempérées, et posent un réel problème de santé publique dans beaucoup de pays, en particulier tropicaux et sub-tropicaux. Leurs conséquences médicales –morbidité, mortalité, létalité- sont très mal étudiées tant sont grandes les variétés d’espèces. Le médecin, qu’il agisse en prévention ou en soins curatifs, est très démuni.

Une récente classification, fondée sur la clinique et le pronostic (Trans Roy Soc Trop Med Hyg, 2 011; 105: 364-9) permet au médecin d’y voir plus clair, de savoir quand rassurer, quand mobiliser tous les moyens médicaux disponibles.

Dans le monde, 90% des piqûres de scorpion ne se traduisent que par des manifestations locales; 10% par une urgence médicale grave, pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Les zones les plus préoccupantes sont l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud (dont l’est des Andes), le Moyen Orient, l’Afrique du Nord et du Sud, l’Inde: incidence annuelle entre 50 et 420/100.000 hab, mortalité entre 0,27 et 2,80%. Sur les 1500 espèces recensées, seulement 25 représentent une menace médicale grave. Dans nombre de pays, ils font régner une mortalité supérieure à celle des serpents, pourtant beaucoup plus redoutés: 50.000 décès.

Classification des stades de gravité

- Classe 1 . Manifestations locales: sensation de brûlure, hyperesthésie, paresthésies, douleurs, prurit; érythème, bulles, pétéchies, purpura, ecchymose, œdème.
- Classe 2. Manifestations mineures ne menaçant pas la vie.  Agitation, somnolence, prostration, léthargie, confusion, convulsions, céphalées, paresthésie généralisée, dystonies, crampes, arthralgies, sueurs, hypersialorrhée, fièvre; larmoiement, mydriase, anisocorie, nystagmus, ptosis; priapisme, rétention urinaire; hématurie; hémorragie digestive, météorisme abdominal, nausées, vomissements, diarrhée; wheezing, stridor ; tachycardie, HTA.
- Classe 3. Manifestations sévères, pronostic vital en jeu. Défaillance cardiaque (hypotension, bradycardie, troubles du rythme ventriculaire, collapsus), respiratoire (dyspnée, cyanose, œdème pulmonaire), neurologique (Glasgow < 6, déficits focaux).
- Classe 4. Envenimation fatale.

Ressources thérapeutiques

Elles sont limitées. Il est rare qu’une envenimation survienne près d’un service de réanimation de qualité.
La sérothérapie (scorpions du groupe des Buthoïdes -les plus dangereux) est d’une certaine efficacité lorsqu’elle est administrée très précocement. Pas d’incision, succion, garrot etc.

Classe 1 . Antalgiques (non opiacés, car potentialisation possible de la toxicité du venin), antihistaminiques, refroidissement de la zone d’inoculation suffisent.
Classe 2. Traitement de l’hyperthermie par paracétamol, voire dantrolène, quinine ou acétylsalicylate; refroidissement externe. HTA: traitement délicat (crainte de voir survenir collapsus par passage en classe 3): utiliser des anti-hypertenseurs (vasodilatateurs surtout) de courte demi-vie.
Classe 3. Transfert en service de réanimation en urgence et par tout moyen.

Dans tous les cas, prophylaxie du tétanos.


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