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mars 2010

 

MAL DES TRANSPORTS

Ou cinétose ou naupathie, sa définition et sa pathogénie restent incertaines et débattues. Pour beaucoup, il s'agirait d'une réaction normale de l'organisme à la perception du mouvement lorsque les divers récepteurs (visuels, vestibulaires et proprioceptifs) sont en conflit quant à l'interprétation des mouvements du corps.

Incidence et facteurs de risque

L'incidence est très variable: de moins de 1% sur les avions de ligne à près de 100% sur des bateaux en mer démontée. Puis viennent les transports terrestres: par ordre décroissant, autocar, voiture et train.

Age et sexe:

- très rare avant l'âge de 2 ans

- fréquent entre 3 et 12 ans, diminuant ensuite

- prédominance féminine (1,7: 1,0), exacerbée pendant les règles et la grossesse.

Facteurs déclenchants / aggravants: en premier lieu, la visualisation d'un horizon mouvant (le mal des transport est moins fréquent la nuit, l'obscurité occultant cet horizon mouvant); puis peur d'être malade; mais aussi certaines odeurs vapeurs ou fumées, monoxyde de carbone, ventilation inadéquate.

Reconnaître le mal des transports

Trois phases

1. Sensation de malaise, éructations, bâillements, somnolence, pâleur de la face.

2. Nausées, vomissements en jet soudain, incoercibles, hypersialorrhée; tachycardie, hyperventilation, mydriase, pâleur cutanée généralisée.

3. Prostration: le sujet, adynamique, ne pense plus qu'à son malaise, état dont seul pourrait le sortir un stress extrême (catastrophe, naufrage imminent) ou le retour à la terre ferme; pertes de connaissance possibles. Des complications (rares) sont possibles: état de panique, hypotension, déshydratation voire hypoglycémie.

Diagnostics différentiels
Selon le stade: gastroentérite (type norovirus, en particulier en croisière), intoxication, maladie vestibulaire, troubles métaboliques graves et aigus, affection cardio-vasculaire aiguë. En avion, troubles dus à l'hypoxie relative (aéronefs pressurisés) ou absolue (aéronefs non pressurisés).

Mesures préventives générales

- Réduire l'exposition éviter de bouger: les mouvements s'ajoutent à ceux de l'environnement; éviter accélérations et décélérations; privilégier la position semi-couchée, type "transat" ; pas de mouvements brusques
 . en avion, éviter la queue de l'aéronef; en bateau, s'installer au centre
 . toujours se placer dans le sens de la marche

- Limiter l'activité visuelle
 . éviter de fixer un objet en mouvement, fixer des objets stables aussi lointains que possible, et en essayant d'oublier ce qu'il y a autour; si aucun objet lointain stable (local confiné) fermer les yeux
 . éviter de lire

- Chaque fois que faire se peut améliorer la ventilation

- Essayer de ne plus penser au malaise, s'occuper l'esprit, s'amuser (la présence d'un "amuseur" lors d'une croisière semble très bénéfique); chaque fois que possible, prendre la barre, le volant. Attention cependant: en cas de malaise grave en bateau, ne pas rester sur le pont: les capacités de réactions sont réduites et pourraient aboutir à un accident ou une chute dans l'eau.


-
Alimentation. Non prouvés mais raisonnables: fractionner les prises alimentaires, exclure les aliments trop lourds, trop gras, l'alcool; effets de la cigarette non connus. Boire régulièrement de l'eau (ou sodas) fraîche et sucrée.

- Ne jamais se retenir de vomir.

- Bien se couvrir, surtout à bord de bateaux.

Médicaments

Il n'existe aucun médicament anti-naupathique universel; l'efficacité globale des produits proposés est limitée. Dans tous les cas, ils doivent être pris en prévention primaire, avant l'apparition des premiers symptômes.

Sont essentiellement proposés des antagonistes des récepteurs H1 de l'histamine (Agyrax®, Mercalm®, Nausicalm®, Nautamine®), la scopolamine (Scopoderm® TTS), la promethazine (Phenergan®) ; les résultats des études cliniques ne sont généralement pas à la hauteur des promesses théoriques (Santé Canada). On contre-balancera les effets positifs jugés légers à modérés, par les effets secondaires quasi constants (somnolence en particulier, qui interdit de conduire, de barrer). Pour beaucoup, la prescription de ces médicaments ne devrait être envisagée que lorsque les mesures préventives générales correctement appliquées lors d'un précédent déplacement n'ont pas été suivies d'effets satisfaisants.

Des études sur des anti-dépresseurs, anti-convulsivants, antagonistes des récepteurs de la sérotonine ont des résultats contradictoires. De même celles menées avec du gingembre, pourtant accélérateur reconnu de la vidange gastrique.

Les huiles essentielles en friction du visage ou du thorax (lavande, menthe poivrée, fleur d'oranger, rose, sauge, estragon) sont très populaires, sans base scientifique : mais pourquoi pas : aucun effet secondaire, odeurs agréables et effet placebo certain.
Idem pour les médicaments homéopathiques (cocculus, tabacum, petroleum, sanicula, ignatia, borax), l'acupuncture ou l'auto-acupression.

Le marché des anti-naupathiques est en forte et régulière expansion.

 

MAL DES TRANSPORTS

Ou cinétose ou naupathie, sa définition et sa pathogénie restent incertaines et débattues. Pour beaucoup, il s'agirait d'une réaction normale de l'organisme à la perception du mouvement lorsque les divers récepteurs (visuels, vestibulaires et proprioceptifs) sont en conflit quant à l'interprétation des mouvements du corps.

Incidence et facteurs de risque

L'incidence est très variable: de moins de 1% sur les avions de ligne à près de 100% sur des bateaux en mer démontée. Puis viennent les transports terrestres: par ordre décroissant, autocar, voiture et train.

Age et sexe:

- très rare avant l'âge de 2 ans

- fréquent entre 3 et 12 ans, diminuant ensuite

- prédominance féminine (1,7: 1,0), exacerbée pendant les règles et la grossesse.

Facteurs déclenchants / aggravants: en premier lieu, la visualisation d'un horizon mouvant (le mal des transport est moins fréquent la nuit, l'obscurité occultant cet horizon mouvant); puis peur d'être malade; mais aussi certaines odeurs vapeurs ou fumées, monoxyde de carbone, ventilation inadéquate.

Reconnaître le mal des transports

Trois phases

1. Sensation de malaise, éructations, bâillements, somnolence, pâleur de la face.

2. Nausées, vomissements en jet soudain, incoercibles, hypersialorrhée; tachycardie, hyperventilation, mydriase, pâleur cutanée généralisée.

3. Prostration: le sujet, adynamique, ne pense plus qu'à son malaise, état dont seul pourrait le sortir un stress extrême (catastrophe, naufrage imminent) ou le retour à la terre ferme; pertes de connaissance possibles. Des complications (rares) sont possibles: état de panique, hypotension, déshydratation voire hypoglycémie.

Diagnostics différentiels
Selon le stade: gastroentérite (type norovirus, en particulier en croisière), intoxication, maladie vestibulaire, troubles métaboliques graves et aigus, affection cardio-vasculaire aiguë. En avion, troubles dus à l'hypoxie relative (aéronefs pressurisés) ou absolue (aéronefs non pressurisés).

Mesures préventives générales

- Réduire l'exposition éviter de bouger: les mouvements s'ajoutent à ceux de l'environnement; éviter accélérations et décélérations; privilégier la position semi-couchée, type "transat" ; pas de mouvements brusques
 . en avion, éviter la queue de l'aéronef; en bateau, s'installer au centre
 . toujours se placer dans le sens de la marche

- Limiter l'activité visuelle
 . éviter de fixer un objet en mouvement, fixer des objets stables aussi lointains que possible, et en essayant d'oublier ce qu'il y a autour; si aucun objet lointain stable (local confiné) fermer les yeux
 . éviter de lire

- Chaque fois que faire se peut améliorer la ventilation

- Essayer de ne plus penser au malaise, s'occuper l'esprit, s'amuser (la présence d'un "amuseur" lors d'une croisière semble très bénéfique); chaque fois que possible, prendre la barre, le volant. Attention cependant: en cas de malaise grave en bateau, ne pas rester sur le pont: les capacités de réactions sont réduites et pourraient aboutir à un accident ou une chute dans l'eau.


-
Alimentation. Non prouvés mais raisonnables: fractionner les prises alimentaires, exclure les aliments trop lourds, trop gras, l'alcool; effets de la cigarette non connus. Boire régulièrement de l'eau (ou sodas) fraîche et sucrée.

- Ne jamais se retenir de vomir.

- Bien se couvrir, surtout à bord de bateaux.

Médicaments

Il n'existe aucun médicament anti-naupathique universel; l'efficacité globale des produits proposés est limitée. Dans tous les cas, ils doivent être pris en prévention primaire, avant l'apparition des premiers symptômes.

Sont essentiellement proposés des antagonistes des récepteurs H1 de l'histamine (Agyrax®, Mercalm®, Nausicalm®, Nautamine®), la scopolamine (Scopoderm® TTS), la promethazine (Phenergan®) ; les résultats des études cliniques ne sont généralement pas à la hauteur des promesses théoriques (Santé Canada). On contre-balancera les effets positifs jugés légers à modérés, par les effets secondaires quasi constants (somnolence en particulier, qui interdit de conduire, de barrer). Pour beaucoup, la prescription de ces médicaments ne devrait être envisagée que lorsque les mesures préventives générales correctement appliquées lors d'un précédent déplacement n'ont pas été suivies d'effets satisfaisants.

Des études sur des anti-dépresseurs, anti-convulsivants, antagonistes des récepteurs de la sérotonine ont des résultats contradictoires. De même celles menées avec du gingembre, pourtant accélérateur reconnu de la vidange gastrique.

Les huiles essentielles en friction du visage ou du thorax (lavande, menthe poivrée, fleur d'oranger, rose, sauge, estragon) sont très populaires, sans base scientifique : mais pourquoi pas : aucun effet secondaire, odeurs agréables et effet placebo certain.
Idem pour les médicaments homéopathiques (cocculus, tabacum, petroleum, sanicula, ignatia, borax), l'acupuncture ou l'auto-acupression.

Le marché des anti-naupathiques est en forte et régulière expansion.


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