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Juillet 2015 Croisières maritimes et santé

Croisières maritimes et santé

 

Même si l'immense majorité se passent sans encombre, les croisières maritimes sont en plein essor et posent de ce fait un problème de santé publique (OMS).

  • 1,5 millions de passagers en 1980, 10 en 2000, 20 prévus en 2 - 010.
  • La taille des navires ne cesse de croître : de plus en plus répandus sont les navires embarquant 3000 passagers et 1500 hommes d'équipage.
  • La rotation des navires est intense et ne laisse bien souvent que peu de temps pour leur « sanitation ».
  • Les croisières n'attirent plus seulement une clientèle âgée ; les jeunes adultes sont de plus en plus nombreux, avec enfants voire nouveaux-nés, et femmes enceintes ; les « célibataires » de même, avec leurs risques « spécifiques ».
  • Les passagers viennent généralement de pays nantis et sont vierges de toute immunité naturelle contre des maladies spécifiques (l'hépatite A par exemple). Or ceux-ci vont visiter en escale des contrées à risque ; de plus, ils côtoieront chaque jour des membres d'équipage souvent issus de pays en développement.

Les problèmes médicaux enregistrés à bord

Les taux de consultation, très variables, sont néanmoins plus élevés à bord qu'à terre, ce qui n'a pas d'explication univoque (facilité d'accès, ennui et rien d'autre à faire, anxiété... et problèmes réels liés à la croisière).

  1. Les affections respiratoires viennent en premier : près de 30% des recours médicaux.
    • Grippe : parfois responsables de grandes épidémies à bord, surtout dans l'hémisphère nord.
    • Légionellose : rare mais plus fréquente qu'à terre ; 50 flambées au cours des 3 dernières années.
    • Tuberculose : absence d'études concluantes.
    • Cas de diphtérie rapportés, anecdotiques.
  2. Traumatologie : 10-18% (pas de précisions disponibles).
  3. Gastro-entérologie : 9-16%.
    Les gastro-entérites :
    • Quoique très médiatisées depuis quelques années, elles ne représenteraient à ce jour que 3-4% des consultations ; hors spectaculaires épidémies liées au norovirus -le virus des croisières-, elles seraient en régression régulière.
    • Elles n'entraînent pas toujours une consultation, loin de là : d'où une méconnaissance épidémiologique et une latence jusqu'à, parfois, explosion épidémique.
    • Elles sont constamment plus fréquentes à bord que dans le pays d'origine (Amérique du nord, Europe de l'ouest).
    • Agents responsables : le norovirus vient largement en tête (NB mise en isolement des passagers malades possible sur certaines compagnies) ; ailleurs ce sont les germes habituels du péril fécal.
    • Les responsabilités respectives du navire ou des escales ne sont pas déterminées.
    • Hépatite A : flambées décrites, mais incidence difficile à chiffrer (incubation nettement supérieure à la durée d'une croisière, escales...).
  4. Autres maladies infectieuses.
    • IST. Incidence très variable selon les croisières.
    • Rougeole, rubéole, varicelle, méningococcie : flambées décrites.
  5. Maladies non infectieuses
    • Aggravation d'un état pathologique chronique : accidents cardiovasculaires première cause de décès à bord.
    • Brûlures solaires fréquentes, les voyageurs négligeant souvent l'intensité de la réverbération.
    • Mal de mer. Très variable selon l'état de la mer, le type de navire (petits tonnages surtout), la mer naviguée... Prévoir un antiémétique avant le départ, adapté (enfant, grossesse...).
    • Mal de débarquement. Rare mais pouvant persister plusieurs semaines : sensation de tangage, troubles de l'équilibre... pouvant être accidentogènes.

Recours médicaux à bord

  • Aucun organisme international ne réglemente la pratique de la médecine pour les croisiéristes en mer.
  • A priori, on peut compter sur, au moins, un médecin et une infirmière disponible 24h sur 24, mais l'infrastructure et la qualité des soins à bord varie énormément, dépendant de chaque compagnie. Leurs prestations sont généralement fort coûteuses. Il est pertinent de considérer le service médical plus comme une infirmerie que comme un hôpital...
  • Défibrillateurs semi-automatiques, référents à terre joignable par téléphone sur presque tous les navires.
  • Anglais langue habituelle, et souvent la seule.

Prévention

Un navire est un lieu de grande promiscuité.

  • Lavage des mains fréquent, systématique après passage aux toilettes et avant toute prise alimentaire (20 secondes, savon ; ou gel hydroalcoolique). Toutes les autres mesures habituelles d'hygiène alimentaire lors des escales dans des pays hors Amérique du nord, Europe de l'ouest, Australie, Nlle-Zélande et Japon.
  • Vaccination grippale fortement recommandée, quelle que soit la saison. Vaccination pneumococcique des personnes à risque. Hépatite A fortement recommandée. Avoir à jour toutes vaccinations recommandées à terre.
  • Protection contre les maladies transmises par les moustiques lors d'escales à risque : difficile : escales courtes, horaires à terre, bord de mer ou dans les terres...
  • Emporter tous renseignements médicaux personnels utiles et ordonnances en DCI, si possible en anglais. Et prévoir une large quantité des médicaments (dans leur emballage) pris de manière habituelle.
  • Bien connaître le type et la qualité des infrastructures médicales tout au long du parcours.
  • Consultation médicale préalable : grossesse, sujets âgés, pathologie chronique (un tiers des passagers).
  • La plupart des compagnies n'acceptent pas à bord les enfants de moins de 6 mois et les femmes enceintes de plus de 6 mois.
  • Informer dès l'embarquement le personnel médical de bord d'éventuelles pathologies particulières.

Tous droits réservés pour tous pays.


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