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Novembre 2010

Voyages d’affaires internationaux : bons ou mauvais pour la santé '


Sans doute près de 10 millions d’hommes d’affaires américains auront effectué des déplacements internationaux en 2 - 010. Peu de données sont disponibles concernant l’impact de ces voyages sur leur santé et leur bien-être (Ndlr).
Les données du Health Risk Appraisal (outil de mesure sanitaire, psychologique et social en médecine du travail) des salariés d’une multinationale nord-américaine ont été comparés chez les sédentaires (n=9980) et les voyageurs (n=2962).

Points positifs pour les salariés voyageurs :

- ils ont un index de masse corporelle moins élevé que les sédentaires (p<0, - 01) ; et plus la durée et la fréquence des voyages augmentent, plus l’IMC diminue (p<0, - 01), avec néanmoins un échappement pour une toute petite partie d’entre eux (n=82) dont les voyages sont extrêmement fréquents et de très longues durées de vol ; mais ceux-ci restent cependant avec un IMC très inférieur à celui des sédentaires (p<0, - 01).

- leur pression artérielle est moindre (p<0, - 01), et d’autant plus qu’ils voyagent (avec le même échappement dans le groupe «extrême »).

Points négatifs pour les salariés voyageurs : consommation alcoolique, manque de sommeil, doute sur les capacités professionnelles augmentent significativement avec la fréquence et la durée des déplacements.

Points neutres : douleurs lombaires, céphalées, activité physique, cholestérolémie, mauvais régime alimentaire, tabagisme, épanouissement au travail, perception de sa forme physique.

BURKHOLDER J D et al. Health and well-being factors associated with international business travel. J Travel Med 2 - 010; 17: 329-333.

NDLR. Cette étude, qui intéressera tout particulièrement nos très nombreux lecteurs médecins du travail, devrait justement les inciter à en effectuer d’autres, françaises, européennes. Car il n’est pas sûr, à notre avis, que les résultats de la présente étude soient transposables chez nous.

 

Colibacille voyageur en résistance mondiale

Le banal colibacille communautaire, bien docile autrefois, se met lui aussi à acquérir de particulièrement graves résistances dans certaines parties du monde, et à diffuser mondialement avec l’irrésistible augmentation des voyages internationaux.

Les auteurs (australiens) ont étudié chez 102 sujets le portage et la sensibilité de E. coli avant puis après un voyage international : prélèvements péri-anaux et rectaux chaque mois.

La résistance (considérée par les auteurs comme « critically important ») à gentamicine, ciprofloxacine et C3G était, avant le départ, de 7,8% (CI95 : 3,8-14,9) ; au retour elle passait à 49,0% (39,5-58,6). Cette augmentation était plus fréquente chez les sujets ayant voyagé en Asie. Dans 18% des cas, la colonisation par le germe résistant durait 6 mois.

Les auteurs recommandent de bien veiller à obtenir un antibiogramme systématique chez tout patient infecté par un colibacille pendant plusieurs mois après un séjour exotique. Et pour les soignants, de prendre les précautions maximales lors des soins de tout patient ayant voyagé et présentant une infection à bactérie à Gram négatif.

KENNEDY K et al. Colonisation with Escherichia coli resistant to “critically important” antibiotics: a high risk for international travellers. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2 - 010 Sept 12 (Epub ahead of print).

Pluies et gastro-entérites aiguës

Selon divers auteurs, il surviendrait chaque année aux Etats-Unis jusqu’à 19 millions de cas de GEA liées à des contaminations des réseaux d’alimentation en eau potable. Inutile de préciser que, dans des pays moins développés où nous partons en vacances, la situation est sûrement bien pire (Ndlr).

Les auteurs (Children Hospital of Wisconsin) ont colligé tous les cas de GEA survenus chez des enfants ayant été amenés aux urgences pendant 6 ans : soit 17 357 (m=7,9/j, 0-56), avec recrudescence pendant les périodes froides. Au cours de la période d’étude, il y eut 776 jours de pluie (35,4% des jours d’étude).

Les cas de GEA survenant pendant les jours suivant une pluie furent analysés par rapport à ceux survenant hors de précipitations : une augmentation de 11% des consultations fut constatée dans les 4 jours suivant la précipitation.

DRAYNA P et al. Association between rainfall and pediatric emergency department visits for acute gastrointestinal illness. Environ Health Perspect (e-pub ahead of print).

NDLR. Les conclusions à tirer de cette étude sont limitées, ne prenant pas en compte des éléments tels que les modifications comportementales induites par la pluie ni les étiologies des GEA… Mais il semble raisonnable de conseiller aux voyageurs –et encore plus dans les pays d’hygiène incertaine- de boire encore moins que d’habitude, ou pas du tout, d’eau du robinet lors de précipitations.


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