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janvier2013

Du sucre pour les piqûres des bébés '

Nous avons souvent parlé de publications faisant état d’une réduction de la douleur d’une injection chez les bébés après leur avoir donné du sucre per os (Ndlr). Les auteurs ont procédé à une métaanalyse (Cochrane Central Register of Controlled Trials, MEDLINE via Ovid 1966-2 - 012, CINAHL via Ovid 1982-2 - 012).
Furent ainsi trouvées 65 études; 14 avaient été menées de manière comparative (1.551 sujets). La durée des cris était significativement diminuée chez ceux qui avaient absorbé une solution sucrée (MD-13,47; p<0,000 - 01) par rapport à de l’eau. Mais il y avait une considérable hétérogénéité parmi ces études; et il était totalement impossible d’établir une relation dose-effet. A l’issue de cette métaanalyse, les auteurs affirment qu’il est impossible de conclure et recommandent que d’autres études soient menées, et de manière plus rigoureuse.

KASSAB M et al. Sweet-tasting solutions for needle-related procedural pain in infants one month to one year of age. Cochrane Librairy 2 - 012 12 dec (DOI: 10.1002/14651858.CD008411.pub2)

Myiase: extraction simple

Après un séjour à Belize, un homme de 25 ans consulte à l’hôpital universitaire de Charlottesville, Virginie, pour une papule au niveau du thorax évoluant depuis un mois et demi. Cette lésion présente une ouverture centrale et le patient décrit une sensation de mouvement et une légère douleur lancinante et intermittente. Le diagnostic de myiase (ver de Cayor), infestation par Dermatobia hominis, est posé. Comment extraire cette larve '  (surtout quand on est médecin en Virginie et très peu confronté aux maladies tropicales Ndlr). Les médecins ont l’idée d’utiliser une Extractor Pump (Sawyer Products, Safety Harbor, FL) soit l’équivalent de notre Aspivenin® ou Venimex® (Ndlr). Préparation de la zone cutanée avec pansement occlusif pendant 30 minutes ; application de l’Extractor: extrusion immédiate de la larve, intacte.

WEST J K. Simple and effective field extraction of human botfly, Dermatobia hominis, using a venom extractor. Wilderness Environ Med. 2 - 012 Dec 13 (Epub ahead of print).

NDLR. En France -et sans doute ailleurs- on voit souvent des chirurgiens ouvrir, exciser, délabrer la lésion comme s’il s’agissait d’un abcès, et des médecins prescrire les antibiotiques qui iraient avec. Le spécialiste essaie d’enlever la larve à la pince fine. Ce confrère américain «naïf» nous ouvre peut-être une nouvelle voie plus simple et «soft».

Le figatellu et le VHE

Les auteurs, internationaux (allemands, anglais, français et hollandais) ont prélevé des figatelli (saucisses corses contenant du foie de porc cru) issus de quatre producteurs du sud de la France et de Corse. Des laboratoires indépendants distincts les ont analysés en RT-PCR avec primers et sondes préalablement validées d’une part, en culture cellulaire 3D (prouvant le caractère infectieux de l’échantillon) d’autre part.
La PCR se révèle régulièrement positive, la culture une fois sur quatre. Les auteurs concluent que la consommation de figatelli constitue un facteur de risque d’hépatite E, risque potentiellement mortel chez la femme enceinte.

BERTO A et al. Hepatitis E virus in pork liver sausage, France. Emerg Infect Dis 2 - 013 (Epub ahead of print).

NDLR. L’hépatite E et sans doute plus fréquente en France qu’on ne l’imagine. On peut quand même se demander si le voyage de la saucisse n’est pas l’occasion de cette contamination: en effet, plus de 90% de la charcuterie corse est fabriquée dans les pays de l’Est puis revient dans l’île pour étiquetage «Produit corse».

Expatriés malades

Le réseau Geosentinel a étudié 14.793 sujets revenus malades d’un séjour exotique. Parmi eux, 2.883 expatriés (EXP) et 11.910 non expatriés (N-EXP).
Les expatriés sont le plus souvent des hommes, ayant séjourné plus de 6 mois à l’étranger, et ayant plus souvent consulté avant leur départ que les N-EXP.
Ceux revenant d’Afrique avaient une mortalité proportionnelle (MP), par rapport aux N-EXP, plus élevée pour paludisme, filarioses, bilharziose et hépatite E. Ceux revenant de la région Asie-Pacifique présentaient plus souvent une anguillulose, une dépression, un état anxieux. Pour ceux revenant d’Amérique Latine: syndromes mononucléosiques, infections d’origine alimentaire (giardiase, brucellose). Pour tous, plus grande MP vis-à-vis de tuberculose latente, amibiase, infections gastro-intestinales.
En ce qui concerne le motif de l’expatriation, on constate une différence entre l’expatrié d’affaires et les expatriés volontaires: les premiers présentent plus souvent paludisme, dengue et hépatite A; les seconds des parasitoses. Tous confondus, par rapport aux N-EXP, les odds ratios sont plus élevés pour la tuberculose, moins élevés pour les diarrhées aiguës et les problèmes dermatologiques. Les problèmes de santé sont globalement plus sérieux chez les EXP.

LIM P L et al. Expatriates ill after travel : results from the Geosentinel Surveillance Network. BMC Infect Dis. 2 - 012 Dec 31 (Epub ahead of print).

Diarrhée du voyageur: bactérienne ou parasitaire '

Les auteurs (Hospital for Tropical Diseases, London) ont mené une étude d’observation sur 509 cas de diarrhée au retour d’une zone tropicale. Ils identifièrent une cause bactérienne dans 12,5% des cas, une cause parasitaire dans 11,9%. Ils cherchèrent à déterminer les facteurs prédictifs de l’une et l’autre de ces deux étiologies.
Les patients ayant des symptômes depuis moins de 15 jours avaient une forte probabilité d’avoir une cause bactérienne (p<0,0 - 01) par rapport à ceux dont les symptômes avaient duré moins longtemps; plus la diarrhée dure, plus elle a de chance d’être d’origine parasitaire.
Plaident en faveur d’une bactérie vs un parasite: CRP élevée, leucocytes dans les selles, fièvre (p<0,0 - 01, p=0,0 - 01, p=0,0 - 01 respectivement).
Enfin, les voyageurs revenant d’Asie du Sud et du Sud-Est ont plus de chance d’avoir rapporté un parasite que ceux revenant d’autres zones tropicales (OR=1,96 ; p=0,041).
Le sexe, l’ethnie, le motif et la durée du voyage sont sans influence prédictive.
Le choix du traitement de première intention, en l’attente des résultats microbiologiques, devrait tenir compte de ces données.

McGREGOR et al. Trans R Soc Trop Med Hyg 2 - 012 Sep (Epub ahead of print).


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