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Janvier 2008

Voyages et grossesse

Le voyage -et pas seulement le voyage d'aventure- signifie le plus souvent une augmentation de l'activité physique. Que se passe-t-il lorsque cette activité physique se produit chez une femme dans les trois premiers mois de grossesse ' (NDLR) Les auteurs ont inclus 92.671 femmes de la Cohorte Nationale Danois des Naissances. Enquête téléphonique et internet.
Résultats. Les femmes enceintes de moins de 22 semaines qui ont un exercice physique (de loisirs) de plus de 7 heures par semaine, comparées à celles qui n'en ont aucun, ont un risque d'avortement spontané nettement supérieur : 3,7 (95% CI 2,9-4,7) ; l'analyse fine des données montre que, en fait, ce risque est présent seulement pendant les 18 premières semaines de grossesse.

MADSEN M et coll. Leisure time physical exercise during pregnancy and the risk of miscarriage : a study within the Danish National Birth Cohort. BJOG 2007 ; 114 : 1419-26.

NDLR. Cette étude renforce le message standard de la médecine des voyages : « La meilleure période pour un voyage d'une femme enceinte se situe pendant le deuxième trimestre (18-24 semaines), les risques d'avortement étant passés et les risques d'accouchement prématuré n'existant pas encore ».

Encore ce troublant soleil

Les auteurs ont d'abord relevé l'incidence du cancer bronchique, ainsi que la consommation de cigarettes, dans 111 pays ; puis la latitude, les radiations UVB et la couverture nuageuse de chacun de ces pays. Et après, bien évidemment, une énorme analyse en régression multiple.
Résultats :
- plus le pays est éloigné de l'équateur, plus l'incidence du cancer bronchique est haute, chez l'homme (R(2)=0,55, p<0, - 01) comme chez la femme (R(2)=0,36, p<0, - 01).
- plus l'irradiation UVB est importante, moindre est la prévalence du cancer bronchique (p=0,003) ; cette relation statistique est diminuée par la couverture nuageuse (p=0,05) et par la présence d'aérosols atmosphériques (p=0,005).
Conclusion des auteurs : de bas niveaux de radiation UVB sont associés de manière indépendante à une incidence élevée du cancer bronchique dans 111 pays.

MOHR R et coll. Could ultraviolet B irradiance and vitamin D associated with lower incidence rates of lung cancer ' J Epidemiol Community Health 2008 ; 62 : 69-74.

D'un autre côté, un sondage (par la méthode des quotas) a été réalisé auprès de 1002 personnes représentatives de la population française. Ils sont 55% à aimer s'exposer au soleil et être bronzés, 17% à utiliser des produits accélérateurs du bronzage, 44% à penser que les coups de soleil de l'enfance sont sans gravité s'ils sont soignés.

BOTTERO A et coll. Connaissances, attitudes et comportements vis-à-vis des risques liés aux ultraviolets, France, 2004. BEH 2007 ; 50 : 420-2.

NDLR. Les adversaires acharnés du soleil, qui ont certes des arguments épidémiologiques solides, feraient bien, un jour, de se demander pourquoi l'homme a un héliotropisme si profondément ancré dans son paléocortex.

Avion et maladies respiratoires

A la connaissance des auteurs, anglais, les conséquences respiratoires des voyages aériens n'ont jamais été étudiées de manière prospective. Ils ont inclus 616 patients devant prochainement prendre l'avion : la totalité des informations fut disponible chez 500 : tous étaient porteurs d'une maladie respiratoire : principalement bronchopathie chronique (54%), pneumopathie diffuse (23%). La fréquence d'une consultation non programmée fut de 19% dans le mois suivant le vol, contre 9% dans le mois le précédant ; mais, de la même manière, 7 décès avant, 5 après. En comparant l'année du voyage à la précédente, le nombre de consultation crût de 2%, ce qui est compatible avec l'aggravation naturelle de la maladie.
Bref les auteurs concluent qu'il n'y a rien de significatif et que le malade respiratoire chronique tout venant peut prendre l'avion sans risque.

COKER RK et coll. Is air travel safe for those with lung disease ' Eur Respir J 2007 Aug 9 (Epub)

Antipaludiques : le choix des patients

Méfloquine, atovaquone/proguanil et doxycycline ont des activités préventives comparables (ce sont les propos des auteurs NDLR). Les voyageurs ont donc une certaine latitude de choix personnel. Ils furent 1.073 à être inclus dans une étude prospective visant à établir les critères de ces choix, en Suisse. Après avoir lu un dossier d'information evidence-based sur chacun des produits, ils émirent leur choix.
Résultats. La méfloquine arrive en premier (45%), puis atovaquone/proguanil (21%), doxycycline (18%), rien (5%) ; 11% ne se décident pas.
Le Lariam fut préféré (38%) en raison de prises antérieures qui n'avaient posées aucun problème. La Méphaquine (générique du Lariam) fut choisie par 34% en raison de son prix bas. C'est le bon profil de tolérance qui a déterminé le choix de la doxycycline (55%) et de Atovaquone-proguanil (43%).
Les auteurs concluent que la prise de connaissance de données objectives fondées sur des preuve pèse plus lourd que les dénigrements et rumeurs.

SENN N et coll. Malaria chemoprophylaxis : what do the travellers choose, and how does pretravel consultation influence their final decision. Am J Trop Med Hyg 2007 ; 77 : 1 - 010-4.

NDLR. On sent très fort le parti pris des auteurs (suisses) pour la méfloquine (suisse). Ceci dit, la démarche est intéressante : prendre le temps d'informer les patients est toujours utile ; laisser une initiative de décision est certainement de nature à améliorer l'observance, qui est le facteur crucial dans la prévention du paludisme.


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