Au cours des dernières décennies, le nombre de migrants originaires de pays impaludés a massivement augmenté en Europe et a été responsable d’une importante augmentation des cas de paludisme importés.
Les auteurs ont comparé ces voyageurs issus de la migration aux autres groupes de voyageurs par rapport aux critères suivants : durée du voyage, âge, sexe, pays visité, adhésion aux recommandations, adhérence à la chimioprophylaxie. Ceci par une étude de la littérature.
Il ressort essentiellement que les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement à risque d’importer un paludisme comparés aux autres types de voyageurs. Cet état de fait est lié aux facteurs suivants :
- absence de conscience du risque lié au séjour dans un pays dans lequel on a vécu et survécu
- croyance que la prémunition est pérenne, et absence de conscience que cette prémunition n’est pas intrinsèque mais entretenue par les infestations répétées –qui cesse donc d’être entretenue lors des séjours en pays non impaludés : « à ce jour je ne suis pas mort du paludisme : ce n’est pas à mon âge que cela arrivera ; je n’ai pas besoin des médicaments préventifs prescrits par le médecin européen : je n’en ai jamais pris et suis toujours en vie… »
CASUCCIO A et al. Visiting friends and relatives (VFRs) role on imported malaria : a literature review. Epidemiol Prev. 2014 Nov-Dec;38(6 Suppl 2):23-8.
NDLR. Il serait utile un jour d’étudier le suivi effectif de nos prescriptions préventives antipaludiques à ces populations qui, bien souvent, ne nous consultent que pour obtenir l’indispensable carnet de vaccination international contre la fièvre jaune…
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