Risques et situations

Phlébite en avion, prévention


Pour les vols de plus de 4000 km surtout

Si désormais le risque de thrombose veineuse profonde et d'embolie pulmonaire lié à un voyage aérien est reconnu, celui-ci reste mal quantifié ; une vaste étude épidémiologique (WRIGHT) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) apportera sans doute plus de précisions dans les années qui viennent.
Nous faisons ici le point sur les mesures préventives qu'il convient dès maintenant de prescrire à nos patients voyageurs : à tous et plus particulièrement à ceux qui présentent des facteurs de risque reconnus par l'OMS.


Facteurs de risque

  • antécédent personnel ou familial de thrombose veineuse profonde ou d'embolie pulmonaire
  • traitement oestrogénique, à but contraceptif ou thérapeutique
  • grossesse
  • chirurgie ou traumatismes récents, particulièrement de l'abdomen, du pelvis ou des membres inférieurs
  • cancer
  • obésité
  • anomalies congénitales de l'hémostase.


Avant le voyage en avion

  • Acheter chaussettes, bas ou collants de contention (classe 2). Le pharmacien relève différentes cotes : il est possible qu'il n'aie pas en stock le produit qui convient : s'y prendre donc plusieurs jours à l'avance. Compte tenu de la fréquence et de la gravité de la thrombose veineuse profonde en avion, cette mesure ne doit plus être réservée aux sujets à haut risque : elle devrait s'appliquer à tout voyageur, au moins long courrier. NB Les chaussettes, bas et collants de contention ont fait de grands progrès, tant par leur qualité, leur efficacité que par leur esthétique : toutes les hôtesses de l'air en portent.
  • Sauf maladie particulière ou avis spécialisé (hématologiste en particulier), le voyageur ne doit prendre ni aspirine, ni héparine de bas poids moléculaire, ni anticoagulants oraux. Les médicaments dits veinotoniques n'ont jamais fait la preuve d'une quelconque efficacité à prévenir la phlébite en avion.


Pendant le voyage en avion

  • Porter des vêtements amples, serrant le moins possible l'abdomen de façon à ne pas entraver le retour veineux cave inférieur : éviter gaines et ceintures.
  • Pendant l'attente en salle d'embarquement, en profiter pour marcher car ce sera plus difficile dans les heures qui suivront. Un voyageur averti ne devrait pas anticiper son séjour en aéronef en restant déjà assis en salle d'embarquement.
  • Pas de bagage à main sous le siège avant : ils diminueraient encore l'amplitude d'extension et de mouvement des membres inférieurs.
  • Préférer les sièges
    • allée plutôt que hublot
    • et sorties de secours (plus d'espace pour les jambes), l'idéal étant bien sûr siège « allée » dans travée « sortie de secours ».
  • Allonger, surélever les membre inférieurs autant et aussi haut que possible -ce qui n'est pas facile.
  • Marcher en cabine aussi longtemps que possible, au moins cinq minutes par heure ; ce qui n'est pas facile en classe économique, sur les vols charters et les compagnies « low cost » ; le voyageur ne devra pas hésiter à déranger les passagers de sa travée -ce qui les incitera à faire de même. Pendant cette station debout, effectuer des mouvements de flexion-extension des membres inférieurs, de la cheville en particulier. NB Cette recommandation de marche fréquente contre-indique en soi la prise de somnifères.
  • Assis, penser à fléchir/étendre aussi souvent que possible les pieds, les orteils.
  • Eviter le port sur les cuisses d'objets pesants et qui favorisent l'immobilité, comme par exemple un ordinateur portable.
  • Eviter de croiser les jambes.
  • Eviter la prise de somnifères, même de demi-vie courte : ils induisent une diminution de la mobilité spontanée pendant le sommeil.
  • Lutter contre la déshydratation. En cabine l'air est très sec, l'hygrométrie étant inférieure à 10% et souvent proche de 3% (soit plus de 10 fois plus sec que l'air des déserts les plus arides) ; il ne peut en être autrement car l'air nouveau insufflé provient d'une altitude de 9-10 km ; si bien que le peu d'hydratation de l'air provient... de la respiration et de la perspiration des passagers.
    • boire au moins un litre d'eau toutes les 4-5 heures
    • éviter les boissons alcoolisées : l'alcool est diurétique ; il peut de plus induire un sommeil plus profond et diminuer les mouvements spontanés bénéfiques du sommeil paradoxal ; en aucun cas n'associer alcool et somnifères ; on en rapprochera les médicaments contre le mal des transports qui ont tous, plus ou moins, un effet sédatif
    • éviter les boissons gazeuses qui, avec la dépressurisation, font gonfler les intestins : ce qui théoriquement aggrave la pression sur la veine cave inférieure.
  • Arrivé à destination, marcher, faire de l'exercice avant de reprendre un moyen de transport en situation assise.


Après le voyage en avion

  • Consulter un médecin en cas de malaise, perte de connaissance, douleur thoracique, difficultés respiratoires ou douleur d'un membre inférieur : pendant au moins la semaine qui suit le voyage aérien.
  • Si la thrombophlébite ou l'embolie pulmonaire surviennent dans le cadre d'un voyage d'affaire ou de mission, ne pas oublier qu'il s'agit d'un accident du travail reconnu par l'Assurance Maladie.

Tous droits réservés pour tous pays.


Les meilleurs produits aux meilleurs prix

Frais de livraison à partir de 3,88 €
Tarif suivant le barème colissimo HT
soit -20%
expédition le jour même
So Colissimo: 48h Chronopost: 24H
Livraison gratuite (So Colissimo) à partir de 130 € d'achats (France métropolitaine)

 

Google+