L?iode occupe chez l?homme une place priviligiée. Utilisé par l?organisme sous forme d?hormones, il garantit aux cellules un niveau énergétique qui permet une vie active.
Les carences observées dans certains pays engendrent d?abord de graves troubles mais en plus altèrent les capacités des hommes qui y vivent.
L?iode est un oligo-élément présent à l?état de traces dans l?organisme. Son affinité pour la glande thyroïde lui permet d?être fixé avec avidité sur une protéine particulière, nommé thyroglobuline. C?est à partir de cet iode de réserve que la thyr0ide pourra, à la demande, synthétiser les hormones thyroïdiennes nécessaires.
Biosynthèse des hormones thyroïdiennes
Bien que, fabriquées de façon continue, les hormones thyroïdiennes ne sont sécrétées que lorsque les besoins physiologiques se font sentir, tant leur efficacité est grande.
Pour veiller à la parfaite adéquation entre l?offre de la thyroïde et la demande des cellules de l?organisme, s?interpose un organe de commandement implacable : l?hypophyse.
Cette glande située à la base du cerveau est capable de percevoir le taux d?hormones circulantes et de faire sécréter en cas de manque, un stimulateur de la thyroïde. Ce stimulateur lui-même hormone (T,S.H.) règle donc avec une remarquable précision les besoins de l?organisme.
Arrivées sur les cellules cibles (toutes n?ont pas besoin de la stimulation thyroïdienne), ces hormones déclenchent des processus d?accélération du métabolisme enzymatique et énergétique.
Les cellules du foie, les cellules musculaires et celles du cerveau sont les plus réactives et par conséquent les plus vulnérables aux déficits.
Lorsque I?iode, uniquement apporté par l?alimentation, vient pour diverses raisons à manquer, le stockage dans un premier temps, se fait avec plus d?avidité. Toutefois, la thyroïde ne pouvant sécréter plus d?hormones par manque de substrat, restera en permanence stimulée par l?hypophyse. Si aucun apport nouveau en iode n?a lieu, la carence en iode s?installe. Les cellules cibles viennent à ne plus être stimulées correctement. Leur métabolisme se ralentit dès lors, sans solution alternative. Ainsi apparaissent les troubles dus aux carences en iode, particulièrement dramatiques chez la femme enceinte.
Maître mot de ce sujet, la thyroïde n?est pas à même de stocker pour de longues périodes, l?iode qu?elle prélève dans la circulation. Certes, les besoins de la thyroïde se comptent en microgrammes par jour. Mais certaines régions du monde sont totalement dépourvues de ce métalloïde, l?alimentation déséquilibrée ou non diversifiée ne faisant qu?accroître ce déficit. Ainsi, la lutte contre les complications de cette carence réside dans un apport constant en iode.
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Adulte : 80 à 300 µg/jour.
Femme enceinte ou allaitante : > 350 µg/jour.
Nourrisson : 40 à 50 µg/jour.
Enfant en croissance : 90 µg/jour.