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septembre 2011

FIEVRE AFRICAINE A TIQUE

 

  En anglais « African tick-bite fever ». Cette affection bactérienne tropicale, d’identification récente, est encore mal connue des praticiens. Elle est pourtant très fréquente, et de plus en plus semble-t-il.
  Chez les voyageurs, ce sont les visiteurs des parcs animaliers qui sont les plus exposés.

Le germe et son vecteur

  Rickettsia africae n’a été identifiée qu’en 1990. bactérie intra-cellulaire stricte appartenant au groupe boutonneux des Rickettsiae.
  Elle est transmise à l’homme par deux tiques du bétail du groupe Ixodida, genre Amblyomma: A. variegatum ou A. habraeum. Tout récemment, une troisième tique a été identifiée comme vecteur possible de la bactérie: Amblyomma loculosum (Nouvelle Calédonie). Ces tiques sont également le réservoir de R. africae, laquelle est transmise de génération à génération par voie trans-ovarienne. Ces tiques se nourrissent en attaquant en groupes les mammifères, ce qui explique que la maladie se présente souvent en cas groupés et que des patients peuvent être porteurs de plusieurs escarres d’inoculation.

Répartition géographique

  Sans transmission dans les grandes villes, c’est une maladie rurale, transmissible tout au long de l’année.

- Afrique sub-saharienne. La fièvre à tique africaine y est la principale rickettsiose. Tous les pays en sont atteints mais c’est en Afrique du Sud qu’elle semble la plus fréquente: en tous cas, c’est dans ce pays que les safaristes (parcs animaliers en particulier) sont les plus nombreux: leur risque varie, selon les études, entre 1 et 14%. C’est également dans ce pays que la maladie a été décrite pour la première fois, en 1930. Dans certains pays africains, la séroprévalence des anticorps atteint 80% de la population générale ! Cette prévalence va croissant du nord vers le sud.

- Antilles: Guadeloupe, Martinique, Nevis. La maladie a été éradiquée de St Kitts, Ste Lucie, Anguilla, Barbade, Dominique et Montserrat.

-
Réunion et, tout récemment, Nouvelle Calédonie.

Clinique

  Après une incubation silencieuse d’une semaine environ, le début est généralement brutal, associant:
- fièvre (90% des cas)
- frissons, myalgies, céphalées
- éruption cutanée (épargnant la face) présente dans la moitié des cas, maculo-papuleuse dans la moitié des cas, vésiculeuse dans l’autre moitié
- et surtout, escarre d’inoculation (98%); dans plus de la moitié des cas, les escarres sont multiples, ce qui oriente très fortement le diagnostic; adénopathies satellites dans 40% des cas.
  L'association fièvre-escarre d'inoculation en zone d'endémie ou au retour de zone d'endémie doit systématiquement faire évoquer le diagnostic, surtout si plusieurs escarres et / ou des cas groupés sont retrouvés.
  Il n’existe pas de complications (hormis le préjudice esthétique momentané) dans l’évolution spontanée: maladie plutôt bénigne, mais non vécue comme telle par le patient.

Diagnostic biologique

  NFS (lymphopénie fréquente, parfois légère thrombopénie), marqueurs de l’inflammation et autres paramètres non spécifiques (parfois légère augmentation des transaminases) ne sont pas contributifs.
  La sérologie classique (immunofluorescence) peut être prise en défaut: la séroconversion est lente et un traitement antibiotique intempestif peut la rendre encore plus lente, voir l’annihiler. De plus, disparité antigénique géographique.
  La PCR sur biopsie de l’escarre est sans doute la méthode la plus fiable, mais lourde, réservée à de rares centres spécialisés. En pratique, la seule clinique suffit le plus souvent, d’autant que le traitement est simple et efficace. On n’omettra pas bien sûr, devant la fièvre, d’éliminer des maladies plus sévères, le paludisme en particulier.

Traitement

  La prise unique de 200mg de doxycycline est de nature à accélérer l’évolution vers la guérison.
Pas de topiques cutanées et autres pommades ou actes locaux totalement inutiles voire nocifs.

Prévention

- Vêtements imprégnés de permethrine (InsectEcran® Vêtements ou Trempage), répulsifs cutanés sur les zones restées découvertes (InsectEcran® Peau).
- Inspection cutanée minutieuse chaque soir.
- Extraction immédiate de toute tique incrustée
  . pas d’aspersion d’éther –encore trop répandue dans le grand public: la tique; gelée, devient friable: son capitulum, contenant les bactéries, peut être ainsi détaché du corps et rester incrusté
  . priver la tique d’oxygène en apposant de l’huile ou de la vaseline incite la tique à remonter vers la surface: l’extraction devient alors très facile; mais certains pensent que le stress ainsi provoqué favorise la libération des bactéries
  . l’extraction avec un tire-tiques adapté semble la meilleure méthode.
- Pour certains, la prescription de doxycycline en prévention du paludisme est préférée à d’autres anti-paludiques, mettant sans doute à l’abri de la fièvre africaine à tiques.

FIEVRE AFRICAINE A TIQUE

 

  En anglais « African tick-bite fever ». Cette affection bactérienne tropicale, d’identification récente, est encore mal connue des praticiens. Elle est pourtant très fréquente, et de plus en plus semble-t-il.
  Chez les voyageurs, ce sont les visiteurs des parcs animaliers qui sont les plus exposés.

Le germe et son vecteur

  Rickettsia africae n’a été identifiée qu’en 1990. bactérie intra-cellulaire stricte appartenant au groupe boutonneux des Rickettsiae.
  Elle est transmise à l’homme par deux tiques du bétail du groupe Ixodida, genre Amblyomma: A. variegatum ou A. habraeum. Tout récemment, une troisième tique a été identifiée comme vecteur possible de la bactérie: Amblyomma loculosum (Nouvelle Calédonie). Ces tiques sont également le réservoir de R. africae, laquelle est transmise de génération à génération par voie trans-ovarienne. Ces tiques se nourrissent en attaquant en groupes les mammifères, ce qui explique que la maladie se présente souvent en cas groupés et que des patients peuvent être porteurs de plusieurs escarres d’inoculation.

Répartition géographique

  Sans transmission dans les grandes villes, c’est une maladie rurale, transmissible tout au long de l’année.

- Afrique sub-saharienne. La fièvre à tique africaine y est la principale rickettsiose. Tous les pays en sont atteints mais c’est en Afrique du Sud qu’elle semble la plus fréquente: en tous cas, c’est dans ce pays que les safaristes (parcs animaliers en particulier) sont les plus nombreux: leur risque varie, selon les études, entre 1 et 14%. C’est également dans ce pays que la maladie a été décrite pour la première fois, en 1930. Dans certains pays africains, la séroprévalence des anticorps atteint 80% de la population générale ! Cette prévalence va croissant du nord vers le sud.

- Antilles: Guadeloupe, Martinique, Nevis. La maladie a été éradiquée de St Kitts, Ste Lucie, Anguilla, Barbade, Dominique et Montserrat.

-
Réunion et, tout récemment, Nouvelle Calédonie.


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