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fevrier 2012

 

   La sécurité maritime des transports de passagers –tout comme celle des marchandises et des marins qui en ont la charge- s’est considérablement améliorée.
 Des risques que l’ont croyait oubliés, d’un autre temps, demeurent: la piraterie maritime, de résurgence récente par exemple (2009: 46 attaques, 8 décès, 57 blessés, 746 enlèvements) et, plus récemment le risque humain comme le démontre l’échouage meurtrier du Costa Concordia le 13 janvier 2 - 012. Celui-ci se double d’un risque aggravé lié au gigantisme croissant des navires.

L’irrésistible croissance des croisières

  Les paquebots, autrefois seul moyen pour l’homme de traverser un vaste plan d’eau, ne résistèrent pas à la montée en puissance de l’aéronautique (1958). Ils furent convertis à la croisière et connurent un boum. Il ne s’agissait plus d’aller vite avec le minimum d’escales, mais de multiplier celles-ci en prenant le temps de la détente et de la vie festive à bord. Ainsi naquit la croisière: « transport organisé d’un groupe (masse) de voyageurs par voie maritime, à des fins ludiques ».
  Luxe et prix élevés d’abord, puis tourisme de masse à prix de plus en plus bas (exemple, fév 2 - 012: 12 escales méditerranée départ Nice, 12 jours: 609€ !) ; certains auteurs parlent de « macdonaldisation ».
  Depuis plus de vingt ans, ce secteur du tourisme enregistre la plus forte croissance de l’industrie touristique mondiale, avec plus de 5%/an. Aux Etats-Unis, +8-10%. En 2 - 011, la Grèce a accueilli 500.000 croisiéristes de plus qu’en 2 - 010, portant le total annuel à 6,1 millions, (4.937 navires).

L’accroissement de la sécurité

 Dangers. Relativement prévisibles (tempête, gel…), imprévisibles (tsunami, collision objet flottant ou semi-immergé, cétacé…), anthropiques (collision sous-marin, autre navire, épave, mine… piraterie et terrorisme).
  Le risque dépend étroitement des compétences des équipages (erreur humaine fréquemment associée à l’accident, comme dans le cas du Costa Concordia). Il dépend aussi des possibilités de secours rapide et suffisantes pour procéder au sauvetage aquatique de 8.000 passagers d’un « megaship » : certes la sécurité de ceux-ci s’améliore chaque jour; mais nous ne sommes pas au risque zéro; il y aura encore –toujours- des accidents et le bilan des décès sera proportionnel au nombre d’humains embarqués. « Aujourd’hui nous ne sommes pas certains de pouvoir faire face à toutes les conséquences d’un accident grave, en particulier de gros paquebot» (Rapport IFM 2 - 012).
  Et l’IFM de conclure: « même dans le pire des cas il est difficile d’imaginer que la mortalité due au transport maritime atteigne jamais celle des accidents de la route voire celle due aux accidents aériens, certes peu nombreux mais qui ne laissent en général que pas ou peu de survivants ».
  Comme pour tous les moyens de transports, la sécurité maritime s’est considérablement améliorée; elle partait d’un niveau de la plus mauvaise réputation au cours des siècles. Les statistiques anciennes manquent; mais l’amélioration est (très) significative rien qu’au cours de la dernière décennie:
- 1,14 décès (naufrages et autres accidents) p. 100.000
    passagers en 2002
-   0,32 décès p. 100.000 en 2009 (OMI – pas de statistiques plus
    récentes)

Les « megaships »

  La croisière est un phénomène en pleine expansion dont les seules limites sont celles imposées par la capacité de charge et la disponibilité des navires. C’est donc tout naturellement, pour une économie d’échelle, que les navires de croisières sont de plus en plus géants, et sont devenus les plus grandes infrastructures mobiles de fabrication humaine !
  Le plus grand navire de croisières du monde est le Oasis of the Seas, construit en Finlande en 2009 et battant pavillon des Bahamas. Long de 360m, large de 47m, avec 65m de tirant d’air (15m de plus qu’un IGH), 9 m de tirant d’eau, embarquant 2.300 tonnes d’eau de piscines (21, dont deux de surf), proposant 25 restaurants, une patinoire, deux murs d’escalade, orné de 12.175 arbres et plantes, le tout proposé à 6.290 passagers servis par 2.100 membres d’équipage.
  Comment en évacuer 8.300 personnes en cas d'avarie en pleine mer ? Comment découper des navires d'une telle taille en cas d'échouage (Isemar). Pour les paquebots de plusieurs milliers de passagers il est impossible de déterminer et de mettre en place à l'avance les moyens nécessaires à l'évacuation, en plus par gros temps (IFM).
  Faut-il rappeler que le naufrage du Costa Concordia eut lieu par mer calme et près des côtes ? Et pourtant 15 morts et 18 disparus!

Conclusion

  « L’Organisation maritime internationale ne doit pas prendre à la légère cet accident (Costa Concordia). Nous devrions sérieusement envisager les leçons à en tirer et, si nécessaire, revoir la réglementation sur la sécurité des grands navires de passagers à la lumière des conclusions de l'enquête »
(Kojo Sekimizu, Secrétaire général OMI, 17. - 01.2 - 012).

Pour les risques sanitaires, lire l’article internet sur:
www.astrium.com/croisieres-maritimes-et-sante.html

 

   La sécurité maritime des transports de passagers –tout comme celle des marchandises et des marins qui en ont la charge- s’est considérablement améliorée.
 Des risques que l’ont croyait oubliés, d’un autre temps, demeurent: la piraterie maritime, de résurgence récente par exemple (2009: 46 attaques, 8 décès, 57 blessés, 746 enlèvements) et, plus récemment le risque humain comme le démontre l’échouage meurtrier du Costa Concordia le 13 janvier 2 012. Celui-ci se double d’un risque aggravé lié au gigantisme croissant des navires.

L’irrésistible croissance des croisières

  Les paquebots, autrefois seul moyen pour l’homme de traverser un vaste plan d’eau, ne résistèrent pas à la montée en puissance de l’aéronautique (1958). Ils furent convertis à la croisière et connurent un boum. Il ne s’agissait plus d’aller vite avec le minimum d’escales, mais de multiplier celles-ci en prenant le temps de la détente et de la vie festive à bord. Ainsi naquit la croisière: « transport organisé d’un groupe (masse) de voyageurs par voie maritime, à des fins ludiques ».
  Luxe et prix élevés d’abord, puis tourisme de masse à prix de plus en plus bas (exemple, fév 2 012: 12 escales méditerranée départ Nice, 12 jours: 609€ !) ; certains auteurs parlent de « macdonaldisation ».
  Depuis plus de vingt ans, ce secteur du tourisme enregistre la plus forte croissance de l’industrie touristique mondiale, avec plus de 5%/an. Aux Etats-Unis, +8-10%. En 2 011, la Grèce a accueilli 500.000 croisiéristes de plus qu’en 2 010, portant le total annuel à 6,1 millions, (4.937 navires).

L’accroissement de la sécurité

 Dangers. Relativement prévisibles (tempête, gel…), imprévisibles (tsunami, collision objet flottant ou semi-immergé, cétacé…), anthropiques (collision sous-marin, autre navire, épave, mine… piraterie et terrorisme).
  Le risque dépend étroitement des compétences des équipages (erreur humaine fréquemment associée à l’accident, comme dans le cas du Costa Concordia). Il dépend aussi des possibilités de secours rapide et suffisantes pour procéder au sauvetage aquatique de 8.000 passagers d’un « megaship » : certes la sécurité de ceux-ci s’améliore chaque jour; mais nous ne sommes pas au risque zéro; il y aura encore –toujours- des accidents et le bilan des décès sera proportionnel au nombre d’humains embarqués. « Aujourd’hui nous ne sommes pas certains de pouvoir faire face à toutes les conséquences d’un accident grave, en particulier de gros paquebot» (Rapport IFM 2 012).
  Et l’IFM de conclure: « même dans le pire des cas il est difficile d’imaginer que la mortalité due au transport maritime atteigne jamais celle des accidents de la route voire celle due aux accidents aériens, certes peu nombreux mais qui ne laissent en général que pas ou peu de survivants ».
  Comme pour tous les moyens de transports, la sécurité maritime s’est considérablement améliorée; elle partait d’un niveau de la plus mauvaise réputation au cours des siècles. Les statistiques anciennes manquent; mais l’amélioration est (très) significative rien qu’au cours de la dernière décennie:
- 1,14 décès (naufrages et autres accidents) p. 100.000
    passagers en 2002
-   0,32 décès p. 100.000 en 2009 (OMI – pas de statistiques plus
    récentes)

Les « megaships »

  La croisière est un phénomène en pleine expansion dont les seules limites sont celles imposées par la capacité de charge et la disponibilité des navires. C’est donc tout naturellement, pour une économie d’échelle, que les navires de croisières sont de plus en plus géants, et sont devenus les plus grandes infrastructures mobiles de fabrication humaine !
  Le plus grand navire de croisières du monde est le Oasis of the Seas, construit en Finlande en 2009 et battant pavillon des Bahamas. Long de 360m, large de 47m, avec 65m de tirant d’air (15m de plus qu’un IGH), 9 m de tirant d’eau, embarquant 2.300 tonnes d’eau de piscines (21, dont deux de surf), proposant 25 restaurants, une patinoire, deux murs d’escalade, orné de 12.175 arbres et plantes, le tout proposé à 6.290 passagers servis par 2.100 membres d’équipage.
  Comment en évacuer 8.300 personnes en cas d'avarie en pleine mer ? Comment découper des navires d'une telle taille en cas d'échouage (Isemar). Pour les paquebots de plusieurs milliers de passagers il est impossible de déterminer et de mettre en place à l'avance les moyens nécessaires à l'évacuation, en plus par gros temps (IFM).
  Faut-il rappeler que le naufrage du Costa Concordia eut lieu par mer calme et près des côtes ? Et pourtant 15 morts et 18 disparus!

Conclusion

  « L’Organisation maritime internationale ne doit pas prendre à la légère cet accident (Costa Concordia). Nous devrions sérieusement envisager les leçons à en tirer et, si nécessaire, revoir la réglementation sur la sécurité des grands navires de passagers à la lumière des conclusions de l'enquête »
(Kojo Sekimizu, Secrétaire général OMI, 17. 01.2 012).

Pour les risques sanitaires, lire l’article internet sur:
www.astrium.com/croisieres-maritimes-et-sante.html


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