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Décembre 2007

Cadres voyageurs fréquents

Que savent-ils des risques sanitaires, du paludisme en particulier ' C'est ce qu'ont voulu déterminer les auteurs (hollandais) qui ont adressé par courriel un questionnaire à 608 salariés de Shell ; réponse : 63%.
Dans 96% des cas, ces voyageurs sont conscients des risques de paludisme pour les destinations à haut risque. Mais :
- 34% surestiment le risque pour des destinations à faible transmission
- 82% pensent qu'il existe un risque dans des zones où le paludisme ne se transmet pas
- 35% ne prennent pas de chimioprophylaxie ou une chimioprophylaxie inadéquate pour les zones à haut risque ; 63% pour les zones à risque faible
- 20% prennent une chimioprophylaxie pour leurs déplacements dans des zones sans transmission du paludisme.

BERG J et coll. Knowledge, attitude and practice on malaria prevention amongst frequent business travellers of a large multinational oil company. CISTM10, May 20-24, Vancouver, Canada.

NDLR. En bref, un joli chaos. Dans notre expérience en entreprise, nous avons constaté que les prises de chimioprophylaxie inutile entraînent une décrédibilisation du message médical et font chuter les prises de chimioprophylaxies indispensables (« tout ça, c'est des co...ries » entend-on à la cantine). Il serait peut-être temps que ces entreprises organisent des formations spécialisées obligatoires.

La Havane, insouciants voyageurs '

Cette fois-ci -c'est très rare- ce sont les confrères du pays récepteur qui étudient et publient sur les risques que prennent les voyageurs qui visitent leur pays (NDLR).
Un total de 138 voyageurs visitant La Havane ont rempli un questionnaire standardisé établi par la Cira Garcia Central Clinic, Havana, Cuba. Ils venaient principalement d'Europe (68%) et d'Amérique du nord (22%) ; trois quarts étaient de sexe masculin.
- Ils furent 103 (74,6%) à visiter les zones rurales (ce qui semble être considéré par l'auteur comme un risque NDLR)
- Ils furent 50% à avoir conduit une automobile ou un véhicule deux-roues (même remarque)
- Dans 15,9% des cas, les visiteurs avaient un problème de santé chronique (idem)
- Ils osèrent, à hauteur de 33,3% à consommer de l'alcool ( !) et à se restaurer auprès de vendeurs de rues
- Des relations sexuelles avec des Cubain(e)s : 58%.

IZQUIERDO A. Study of risk behavior in travellers to Havana. CISTM10, May 20-24, Vancouver, Canada.

NDLR. Le confrère cubain a-t-il un instant imaginé que ces voyageurs ne venaient dans son pays que pour tout cela ' Si nous comprenons bien, il serait recommandé en venant à Cuba de ne pas sortir de la capitale, de ne pas se déplacer de manière autonome, d'être en bonne santé, de s'abstenir de toute relation sexuelle avec les locaux, de ne se restaurer que dans les hôtels prévus pour les touristes, de ne pas toucher au rhum !...

Des confrères brésiliens nous interpellent

Les auteurs brésiliens ont capturé à l'aéroport de Fortaleza (Etat de Ceara) 372 touristes en partance pour leur pays d'origine. Ils leur ont tout simplement montré des photographies de larva migrans cutanée et de tungose (puce chique) en leur demandant si cela leur disait quelque chose.
Ces voyageurs, âgés en moyenne de 40 ans (16-76) avaient obtenu, pour près de la moitié d'entre eux, des conseils sanitaires en vue de leur voyage : 46,2% auprès d'un centre spécialisé, 39,6% sur internet. Seulement 14% d'entre eux avaient été ainsi informés du risque de larva migrans, et 22% du risque de tungose.
A l'aéroport, 0,8% des touristes souffraient de larva migrans et 3,2% de tungose atteignant les pieds.
Ce sont les auteurs de l'étude qui en ont fait le diagnostic, à la plus grande surprise des patients qui, en pratique, en ignoraient tout. Les auteurs concluent que l'on devrait mieux informer les touristes que l'on envoie chez eux.

HEUKELBACH J et coll. Cutaneous larva migrans and tungiasis in international travelers exiting Brazil : an airport survey. J Travel Med 2007 ; 14 : 374-80.

Vers l'apocalypse infectieuse mondiale

« Jamais les maladies infectieuses ne se sont répandues aussi rapidement dans le monde. Ceci en raison :
- de la facilité, de la banalité des transports aériens internationaux (plus de deux milliards de voyages par an)
- de la croissance démographique
- de la résistance aux médicaments
- des systèmes de santé publique aux ressources insuffisantes
- des pratiques agricoles intensives
- de la dégradation de l'environnement.
Il serait naïf de croire qu'il n'éclora pas, tôt ou tard, de maladies telles que le sida, le sras... Et leur extension mondiale sera de plus en plus fulgurante » (M. Chan, DG OMS).

Miel

Il y a partout du miel, même là où il n'y a pas de médicaments. Les auteurs ont fait une revue de la littérature sur les vertus thérapeutiques du miel : ils en concluent :
- que c'est sans doute le meilleur produit pour la cicatrisation des solutions de continuité cutanée et des brûlures, et pour la prévention des surinfections : jamais une surinfection cutanée n'aurait été constatée après application de miel ; les auteurs vont jusqu'à recommander l'application systématique de miel sur les sutures postopératoires
- que le miel est hautement efficace en application sur les infections ophtalmologiques superficielles (conjonctivite)
- qu'il a un effet hautement bénéfique sur les gingivites et les parodontopathies.

KHAN FR et coll. Honey : nutritional and medicinal value. Int J Clin Pract 2007 ; 61 : 1705-7.


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