Cet article est reproduit avec l'aimable autorisation du Dr. J.C. Deslandes et de la revue www.urgence-pratique.com
La dénomination « Coup de Chaleur d'Exercice » (CCE) remplace celle « d'hyperthermie d?effort ». Les critères de définition reposent sur une analyse uniquement clinique (1).
L'incidence globale a peu évolué au cours des 20 dernières années (200 à 300 cas par an).
On peut toutefois considérer qu?elle a augmenté du fait du développement des activités de plein air, des sports extrêmes (triathlon, raid) et des compétitions de masse (marathon).
Cependant, la gravité du tableau a diminué avec une baisse de la mortalité de 20% à 5%, effet des mesures prises pour en assurer la prévention.
Il s?agit d?un accident brutal, survenant avant ou après la fin de l'exercice, parfois précédé de prodrômes (désorientation, agitation,?.).
Il existe par définition des troubles de la conscience (confusion, coma, convulsions) associés à une peau très chaude.
Le tableau peut être spontanément résolutif avec amélioration de l'état neurologique ou stationnaire avec tendance à l'aggravation
Il consiste en un refroidissement actif. Les médicaments antipyrétiques sont inefficaces et même dangereux : hépatotoxicité du paracétamol dans une situation de foie de choc et toxicité rénale et plaquettaire des antiinflammatoires (et de l'aspirine) alors que l'hémostase est déjà perturbée.
La prise en charge des complications est également requise : inhalation, convulsions, choc hypovolémique
Elle est favorable ou défavorable. Parmi les patients hospitalisés 5% d'entre eux vont décéder après 12 à 18 heures d?évolution marquée par l?apparition de défaillances multi-viscérales :
Différents types d?hyperthermies sont décrits :
Le CCE survient par des températures plus basses que pour le coup de chaleur classique. Il a été décrit des CCE pour des températures inférieures à 39°C.
Le suivi des marathoniens a montré qu'ils pouvaient atteindre des températures centrales supérieures au CCE sans retentissement clinique ou biologique.
Plusieurs théories peuvent permettre de comprendre la survenue du CCE. Elles ne s?opposent pas mais se complètent :
Le CCE est une des pathologies circonstancielles les plus graves, qui mérite du fait du développement considérable des activités sportives d'être bien connue.
Les moyens de prévention et de prise en charge préhospitaliers doivent permettre de réduire son incidence et sa morbidité.
MC Jean-Christophe FAVIER, MP Pascal BOULLAND, MP David PLANCADE, MC Gaëtan GENCO, MCS Raphaël PITTI
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La définition du coup de chaleur d'exercice a évolué : il est défini par l'association d'une hyperthermie ³ 39° C et de troubles neurologiques. Cette pathologie garde une mortalité de 5%. La physiopathologie du coup de chaleur d'exercice est complexe et fait intervenir des anomalies musculaires, un bas débit digestif et des dysfonctions du systême nerveux central. Le traitement est symptomatique et comportera un refroidissement actif. Le traitement est aussi préventif (hydratation suffisante, vêtements adaptés, horaires de l'effort adaptés en fonction de la chaleur ambiante,..)