Risques et situations

Incontinence urinaire et voyages

Perte accidentelle ou involontaire d'urine. Grand problème psycho-social interférant gravement avec la vie sociale en général, avec les voyages en particulier.

Le problème

L'ensemble des spécialistes s'entendent pour évaluer à environ 3 millions en France le nombre de personnes sujettes à cette affection.
Contrairement à une idée reçue dans le grand public, elle n'atteint pas que des femmes âgées : 20% des femmes touchées auraient moins de 30 ans.
La perte de contrôle de son corps engendre une incompréhension et un désarroi chez les personnes incontinentes qui conduit généralement au repli sur soi. Le tabou qui règne dans la plupart des sociétés autour de cette affection ne facilite pas les choses.
Ainsi, ce repli sur soi et la « peur de la fuite » conduisent de nombreux incontinents à refuser tout déplacement pouvant conduire à un risque non maîtrisé.
Cet état doit évoluer car être incontinent et voyager n'est pas aujourd'hui antinomique !

Les solutions

Il faut tout d'abord insister auprès des patientes sur le fait, qu'au-delà de la problématique des voyages, de nombreux traitements existent aujourd'hui et qu'un spécialiste doit être consulté : des solutions chirurgicales et/ou kinésithérapiques pourront être proposées.
Dans le cas particulier des voyages, de nombreux fabricants se sont spécialisés dans la prise en charge de l'incontinence et proposent aujourd'hui des produits de plus en plus performants. - La tendance est forte à l'amélioration du confort et de la discrétion avec par exemple les « slips absorbants », qui permettent de voyager sans se faire remarquer. De nombreux produits avec des capacités d'absorption et de rétention performantes, couplées à des barrières hydrophobes, permettent de protéger l'utilisateur contre tout type de fuites. Enfin, les produits proposés sur le marché disposent tous aujourd'hui de système de contrôle des odeurs permettant d'éviter les odeurs désagréables lors de voyages en groupe.
Ces différents éléments permettent donc à n'importe quelle patiente, quel que soit son degré d'incontinence de voyager en toute tranquillité, et de ne pas s'interdire tout déplacement à l'étranger en public.
La préparation d'un voyage doit passer par l'évaluation du nombre de changes à prendre avec soi pour couvrir la durée totale du voyage (prévoir quantité double, la moitié voyageant en soute, l'autre en cabine si possible).
Il est également conseillé de privilégier des taux d'absorption supérieurs aux protections habituellement utilisées afin de ne pas avoir à en changer trop souvent, quand les voyages sont effectués en autocar par exemple, ou avec des contraintes ne permettant pas de pouvoir s'isoler à tout moment pour changer de protection. D'autres produits complémentaires comme les sacs de propreté adaptés permettront de conserver les protections usagées avant de pouvoir les mettre aux déchets. Ces sacs de propreté ont la particularité de bloquer les odeurs, détail extrêmement utile lors de voyages en groupe.

Rôle du médecin traitant

Enfin, les patientes ne devraient plus hésiter à discuter à aborder avec leur médecin traitant :

  • de ce problème intime, qui est malheureusement encore largement tabou
  • des interférences liées au voyage envisagé : par exemple :
    • effet bénéfique probable des climats très chauds (antidiurèse)
    • interférence en altitude (climat sec), en très haute altitude (climat sec, en cas de prescription d'acétazolamide - Diamox®)...
    • pratique de sports à l'occasion du voyage : effet néfaste de tous sports augmentant la pression abdominale, retentissant sur le pelvis
    • port de charges lourdes (bagages), particulièrement néfaste
    • interférence néfaste avec une trop forte consommation de café, de cacao, de thé (voyage en pays asiatiques)
    • augmentation (néfaste, diurétique) de la consommation des boissons alcoolisées, habituelle lors des voyages
    • naviguer entre deux écueils : la restriction hydrique (dangereuse en climat chaud et sec, facteur de risque d'infection urinaire -qui aggravera massivement l'incontinence- et de colique néphrétique) et l'hyperhydratation (recommandée chez des sujets normaux mais source d'aggravation des fuites chez l'incontinent)
    • bénéfice psychologique (on sait l'importance du facteur psychologique chez les incontinents) habituellement positif...

Donc prise en charge difficile, longue, intime, mais qui permet de d'ouvrir un espace de liberté chez l'incontinent dont la tendance naturelle est le repli sur soi.

Tous droits réservés pour tous pays.


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